Le Centre d'essai de Kapuskasing de GM est le plus grand terrain d'essais arctique à grande échelle en Ontario. Source : General Motors

KAPUSKASING – L’un des plus importants constructeurs automobiles, General Motors (GM), a soudainement fermé son Centre d’essais de Kapuskasing vendredi soir. La compagnie opérait depuis 50 ans dans la région. Près d’une trentaine d’employés se retrouvent sans emploi, et la plupart n’auraient pas reçu de préavis.

C’est la fin pour le plus grand terrain d’essais arctiques à grande échelle en Ontario, où était testée la résistance aux conditions météorologiques extrêmes de chaque véhicule GM en Amérique du Nord depuis 1972.

C’est un des employés qui l’a fait savoir dans une publication sur les réseaux sociaux, devenue virale cette fin de semaine. Dans son message, celui qui est à l’emploi dans l’usine depuis 42 années indique que la plupart des employés n’ont pas été notifiés. C’est le cas de Lisa Smith, pilote d’essai dans le site depuis le mois de décembre.

« Je suis vraiment sous le choc depuis que j’ai appris la nouvelle sur Facebook », confie-t-elle à ONFR en ajoutant qu’elle n’a pas voulu le croire étant donné qu’elle n’a toujours pas reçu la moindre communication de l’entreprise.

Pourtant, un mois plus tôt, la compagnie cherchait à embaucher un opérateur, selon Mme Smith.

« J’ai travaillé une seule saison donc, malheureusement, je ne pense même pas avoir de dédommagement, et mon droit au chômage se terminait aujourd’hui. Je ne sais pas comment je vais faire pour survivre. »

Flou autour du motif de fermeture

La raison derrière cette fermeture reste encore floue, même si une lettre envoyée par le responsable des opérations à un employé et obtenue par ONFR stipule que « cette décision s’inscrit dans le cadre d’une initiative stratégique plus vaste et aura des répercussions sur l’ensemble du personnel de cet emplacement. Tous les biens et actifs seront finalement cédés. »

« GM travaillera avec nos partenaires d’UNIFOR dans les prochains jours pour déterminer les détails d’une trousse de fermeture pour tout le personnel touché par la fermeture de cette installation. »

En outre, des négociations devaient être entamées aujourd’hui pour réévaluer les contrats des employés selon une employée qui a souhaité garder l’anonymat.

Le député provincial de Mushkegowuk-Baie James, Guy Bourgouin, dit que son bureau a reçu de nombreux appels d’employés perturbés par cette nouvelle.

« Je l’ai appris comme tout le monde, le cheveu sur la soupe, on était pas au courant qu’il y avait des problèmes à cette usine-là », déclare-t-il.

Le néodémocrate ajoute qu’il compte contacter un à un les employés et le président du syndicat pour recueillir leur témoignage : « C’est inacceptable, il y a des recours, les employés ont le droit à une explication »

ONFR a tenté de joindre l’employeur et n’a pas encore obtenu de réponse au moment de publier ces lignes.