La réélection de Tim Houston en Nouvelle-Écosse « augure bien » pour les Acadiens
Le parti progressiste-conservateur de la Nouvelle-Écosse avec comme chef Tim Houston a remporté un second mandat de suite majoritaire mardi soir. La Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse (FANE) souligne le retour d’un gouvernement ayant fait « des avancées remarquables » lors du premier mandat en plus de saluer l’ajout d’une seconde voix acadienne.
Tim Houston remporte ainsi un second mandat, lui qui a été élu en 2021 à la tête de la province maritime.
« Ce soir, les électeurs nous ont envoyé un message, et ce message, c’est de continuer. De continuer avec le plan, de continuer d’avancer avec un plan et je veux que les Néo-Écossais sachent que c’est ce que nous allons faire », a déclaré dans son discours de victoire le premier ministre victorieux.
Au moment de publier l’article vers 22 h 10 (HNE), les progressistes-conservateurs comptaient 42 sièges, un gain de huit sièges alors que les libéraux ont fortement dégringolé en troisième position avec seulement deux sièges de prévus, en eux qui détenaient 16 sièges avant les élections. Le NPD formera l’opposition officielle avec 10 sièges projetés pour la troupe de la cheffe Claudia Chender.
Dans la circonscription acadienne d’Argyle, le ministre des Affaires acadiennes et de la Francophonie sortant Colton LeBlanc a facilement conservé son siège avec près de 82 % des intentions de vote. L’autre représentant acadien à l’Assemblée législative au moment de sa dissolution, Ronnie Leblanc, a perdu son siège pour les libéraux dans Clare, aussi un comté acadien, au profit du conservateur Ryan Robicheau, qui est aussi d’origine acadienne.
La FANE voit d’un bon œil le retour de Tim Houston au pouvoir, précisant que tous les 15 août (fête nationale de l’Acadie), ce dernier rencontrait les leaders acadiens de la province et « se montrait réceptif à nos demandes », avance le directeur général de la FANE, Jules Chiasson.
Ajout d’un mois du patrimoine acadien, modernisation de la Loi sur les services en français, adhésion de la Nouvelle-Écosse comme État membre à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et adoption d’une loi sur l’Éducation en français sont tous « des avancées remarquables » réalisées lors du premier mandat, encensent M. Chiasson.
De plus, souligne le directeur général de la FANE, le parti progressiste-conservateur s’est engagé à ne pas contester une récente décision de la Cour suprême de la Nouvelle-Écosse, favorable aux Acadiens pour l’ajout d’une quatrième circonscription acadienne protégé à Chéticamp.
« Ça augure bien pour la communauté acadienne et francophone de la Nouvelle-Écosse », lance-t-il au bout du fil quelques instants après le dévoilement des résultats dans la province.
« On va surveiller l’application de la Loi sur les services en français, pour voir plus de services offerts à la communauté francophone, notamment en santé. On va aussi surveiller le dossier de la petite enfance. On veut voir à ce qu’il y ait plus de places accordées aux enfants francophones des communautés acadiennes », énumère Jules Chiasson comme des éléments importants dans ce second mandat majoritaire.
Si la FANE souligne l’apport du député libéral Ronnie Leblanc, l’arrivée d’une seconde voix acadienne au sein du gouvernement en Ryan Robicheau « est une très bonne nouvelle ».
« Il sera là pour appuyer et épauler Colton LeBlanc au développement et à l’épanouissement de la communauté acadienne. On ne sait pas qui sera nommé ministre des Affaires acadiennes, mais on aura certainement des amis de la communauté acadienne avec nos deux députés », juge M. Chiasson.