Olivier Sarr savoure l’opportunité de rejouer au basket avec les Raptors
TORONTO – Plus d’un an après une grave blessure au tendon d’Achille, Olivier Sarr revit. Le pivot français, signé par les Raptors cet été, savoure son retour dans la Grande ligue et chaque minute passée sur le parquet, tout en se battant pour une place dans l’effectif final.
Ce vendredi, face aux Celtics de Boston, il a enfin retrouvé quelques sensations de match : près de huit minutes de jeu en présaison, où il a participé à la fin de rencontre renversante conclue par une victoire torontoise 107-105, sur un tir décisif de Jonathan Mogbo dans les dernières secondes.
« Je suis extrêmement reconnaissant de pouvoir enfiler le maillot de l’équipe à chaque match. C’est un honneur. J’ai rêvé de ça pendant toute ma rééducation », a-t-il confié après le match.
Une blessure qui a tout stoppé
Retour en arrière. Le 17 avril 2024, Olivier Sarr se blesse lors du match 3 des Finales de la G League avec le Blue de l’Oklahoma City face aux Celtics du Maine. Le diagnostic tombe : rupture du tendon d’Achille gauche. Fin de saison immédiate et longue rééducation, qui l’éloigne des parquets pendant plus d’un an.
Cet été, Toronto lui offre une porte de retour avec un contrat Exhibit-10 (non garanti en NBA), officialisé le 1ᵉʳ août 2025, lui permettant de disputer le camp d’entraînement tout en gardant la possibilité de rejoindre les Raptors 905, l’équipe de développement de la franchise canadienne. Une chance pour se relancer, prouver qu’il est de retour à 100 % et mériter sa place dans l’organisation.

« Pour moi, avoir l’opportunité de jouer au basket à nouveau, c’est exceptionnel », se réjouit-il.
Une petite chance à saisir?
L’intégration à l’effectif élargi pour le camp d’entraînement s’est bien passée.
« On a eu la chance d’avoir toute l’équipe présente, même avant, début septembre. Tout le monde était là pour travailler, pour passer du temps à se connaître, pour préparer la saison. On a eu un très bon camp d’entraînement à Calgary. On a enchaîné avec un match à Vancouver et voilà, tout se déroule bien, on avance, on crée notre identité, notre culture et ça se passe très bien. »
Il reste encore trois matchs de présaison aux Raptors avant que la décision finale soit prise en ce qui concerne la dernière place qui sera attribuée dans l’effectif. AJ Lawson, l’arrière canadien déjà présent dans l’effectif la saison dernière et très performant durant la Ligue d’été, fait figure de favori pour obtenir le sésame.
Olivier Sarr pourrait avoir une chance du fait du manque de joueurs de grande taille sur le poste de centre dans l’effectif et d’une incertitude qui règne actuellement sur l’état de santé du jeune pivot camerounais Ulrich Chomche, dont la nature de la blessure n’a pas été révélée par l’organisation.
Jouer au basket avant tout
Malgré cette compétition et l’incertitude qui règne autour de son avenir avec les Raptors, Olivier Sarr reste positif et se concentre sur ce qu’il peut contrôler.
« Vraiment, mon objectif, c’est de jouer au basket sur toute la saison et les saisons à venir. Maintenant, on a une saison à préparer. Tout ce que je vais faire, c’est essayer de remplir mon rôle du mieux possible. Et puis, on verra où ça nous mène. »
S’il ne parvient pas à s’imposer avec les Raptors en NBA, il pourrait attirer l’attention d’une autre équipe de la ligue. Si cela ne se produit pas, il pourra toujours s’inscrire dans le projet avec les Raptors en jouant pour les 905. Darko Rajakovic, l’entraîneur-chef, interrogé sur le Français, s’est montré élogieux à son sujet. Un signe de plus qu’Olivier Sarr pourrait imaginer faire de Toronto « sa maison » pour l’année à venir.
« Olivier est encore un jeune joueur. Malheureusement, il a eu une blessure qui l’a tenu éloigné des terrains. Nous essayons vraiment de l’aider à retrouver du rythme et à reprendre le bon tempo, a indiqué le technicien. C’est un joueur très, très talentueux. Il peut faire beaucoup de choses : il est un bon poseur d’écran (roller), un tireur à trois points confiant et efficace, et un joueur capable d’évoluer au-dessus du cercle. Il apporte beaucoup d’éléments intangibles à l’équipe, et nous sommes contents de l’avoir avec nous. »
Séduit par les partisans
Entre le camp d’entraînement et les matchs de présaison, Olivier Sarr a aussi découvert la ferveur du public canadien.
« J’ai toujours entendu parler du public de Toronto. Et cela, même avec d’autres équipes en venant ici. Maintenant, ça fait vraiment plaisir de pouvoir dire que c’est la maison et d’avoir des fans comme ça qui nous représentent. »
En tant que joueur français évoluant aux Raptors, une équipe qui compte une large communauté de partisans francophones du Canada, de France, mais aussi d’Afrique, il a tenu à leur adresser un petit message.
« Merci aux fans francophones de Toronto, de tout le Canada, de France et d’à travers le monde. On est extrêmement fiers de pouvoir représenter cette communauté aussi, surtout moi en tant que Français. C’est un honneur d’être dans cette situation-là et on va tout faire pour vous rendre fiers. »