Les chefs Horwath et Del Duca démissionnent
Andrea Horwath a annoncé ce jeudi soir, lors de son discours, sa démission à titre de chef du Nouveau parti démocratique (NPD). Idem pour le chef du Parti libéral de l’Ontario, Steven Del Duca, qui a annoncé qu’il quittait la chefferie du parti, lui qui a été battu dans sa propre circonscription de Vaughan-Woodbridge.
« C’est le temps pour moi de passer la torche de leader du NPD à quelqu’un d’autre. Ça me rend triste mais aussi contente parce que notre équipe est très forte présentement. Je suis contente », a répété Mme Horwath en s’adressant aux militants.
Dans son discours d’adieu dans son fief d’Hamilton-Centre, la leader néo-démocrate n’a pu contenir ses larmes.
« Je ne lâche pas des larmes de tristesse, je lâche des larmes de fierté… Ensemble, nous avons bâti un parti qui est plus fort et plus que prêt à gouverner que jamais avant. On va continuer à être le champion que les gens veulent qu’on soit. »
Un peu plus tard en soirée, le chef libéral a emboité le pas de Mme Horwath en annonçant son départ.
« Plus tôt ce soir, j’ai informé le président de notre parti que je démissionnais de la chefferie de notre parti. Je lui ai demandé de rencontrer l’exécutif du parti pour trouver un nouveau leader le plus tôt possible », a lâché de son côté Steven Del Duca au milieu de son discours d’adieu.
Contrairement à Andrea Horwath, ce dernier a été battu dans son propre comté par Michael Tibollo, ministre sortant associé délégué au dossier de la Santé mentale et de la Lutte contre les dépendances. Son adversaire progressiste-conservateur a récolté 53 % des voix contre 38 % pour le désormais ancien leader libéral.
« Je suis déçu pour ne pas avoir été couronné de succès dans mon chez moi, dans ma communauté de Vaughan-Woodbridge, mais je suis très fier », a affirmé M. Del Duca. « Je suis fier aussi de mes députés qui ont été élus. Je n’ai aucun doute que les hommes et les femmes élus sous la bannière libérale vont faire plus que leur devoir de faire progresser un nouveau mouvement progressiste en Ontario. »
Réactions francophones
Les libéraux n’ont guère évolué en nombre de sièges comparé à 2018 puisqu’ils n’ont grapillé qu’un député de plus, échouant dans leur tentative de redevenir un parti officiel, statut qu’ils ont perdu aux élections provinciales de 2018.
« Évidemment, ce n’est pas le résultat qu’on souhaitait. C’est une déception. Je crois qu’il va y avoir un travail à faire pour savoir ce qui s’est passé », a soutenu la députée d’Ottawa-Vanier Lucille Collard au micro d‘ONFR+.
L’une des figures marquantes du parti, John Fraser n’aura eu aucun problème à se faire réélire dans Ottawa-Sud, avec près de 9 000 votes d’avance.
Andrea Horwath était à ce poste depuis 2009. Elle avait d’abord été élue dans Hamilton-Centre en 2004, région qu’elle a encore facilement remporté jeudi soir avec près de 40 % de voix d’avance.
« Andrea était ma cheffe pendant au moins 11 ans », a réagi la députée de Nickel-Belt France Gélinas. « C’était une très bonne cheffe, c’est sûr que moi ça me fait de la peine de la voir partir mais c’est sa décision et je vais la respecter. C’est une personne avec laquelle j’ai bien aimé travailler. »
La leader néo-démocrate n’a toutefois pas annoncé si elle quitterait son poste de députée.