Avalanche de réactions à la suite du décès de Gisèle Lalonde
Décédée dans la nuit de mardi à mercredi à l’âge de 89 ans, Gisèle Lalonde aura marqué bien des gens au cours de sa carrière comme personnalité publique de la francophonie ontarienne et canadienne. Les réactions n’ont pas tardé à la suite du décès de l’un des visages les plus connus de la bataille de SOS Montfort.
« On perd une grande dame, militante et défenseure de la francophonie canadienne », a lancé à ONFR+ l’ancienne procureure générale et ex-ministre déléguée à l’Office des affaires francophones, Madeleine Meilleur .
Cette dernière a connu Gisèle Lalonde notamment alors qu’elle était conseillère municipale à la Ville de Vanier dès 1991 et lors de la crise de Montfort à partir de 1997.
« J’étais là le soir du 22 mars lorsqu’elle avait dit ‘’Montfort, fermé, jamais!’’ À chaque fois que j’entends ça, ça me donne un serrement de cœur, ça me rend fière et triste en même temps. C’était un cri du cœur pour nous tous », se remémore-t-elle.
Elle se souvient de Mme Lalonde comme d’une rassembleuse. « C’était une personne qui était très convaincante et qui amenait les gens à l’appuyer dans ses missions. C’était une personne d’une grande simplicité et d’une grande humilité. Elle était brillante et une leader naturelle. »
Le premier ministre Justin Trudeau a dit « offrir ses pensées à tous ceux qui sont en deuil aujourd’hui ».
« Gisèle Lalonde était une fière Franco-Ontarienne qui a travaillé sans relâche pour servir ses concitoyens franco-ontariens. La communauté francophone est plus forte grâce à ses efforts, et son décès est une perte énorme », a-t-il indiqué dans une déclaration.
« Aujourd’hui, c’est toute la famille Montfort qui est en deuil », a réagi l’Hôpital Montfort dans un communiqué. « Gisèle était une grande dame et nous lui devons énormément. On se souviendra de son énergie, de sa bonne humeur et de son rire contagieux, et surtout de sa détermination. »
L’établissement de santé a aussi annoncé qu’il mettrait ses drapeaux à l’hôpital et au monument de la Francophonie jusqu’aux funérailles de Mme Lalonde.
La Ville d’Ottawa a fait de même : les drapeaux de l’hôtel de ville et du Centre des services communautaires Vanier seront mis en berne. Le maire Jim Watson a rendu hommage à Gisèle Lalonde, considérant son décès comme « une énorme perte pour notre ville et notre pays ».
« Véritable force de la nature et fière défenseure de ses racines franco-ontariennes, elle a contribué à sauver l’Hôpital Montfort. J’ai eu l’occasion d’échanger avec Mme Lalonde à de nombreuses reprises et j’en suis toujours ressorti avec le sentiment qu’elle adorait Vanier et que la communauté l’adorait encore plus. J’offre mes sympathies à sa famille et ses nombreux amis. »
L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) a de son côté demandé aux gestionnaires de monuments de la francophonie de mettre le drapeau franco-ontarien en berne à la date de ses funérailles.
« Durant sa vie, Mme Lalonde a eu un grand impact sur la francophonie ontarienne. Ses efforts à la tête du mouvement SOS Montfort ont assuré que les Ontariens peuvent aujourd’hui compter sur un hôpital francophone à l’extérieur du Québec », a réagi le président de l’AFO, Carol Jolin.
La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) a de son côté rendu hommage à une dame « plus grande que nature ».
« Gisèle Lalonde n’est plus avec nous, mais le grand cri de ralliement qu’elle a lancé, Montfort, fermé, jamais! demeure et résonne toujours comme un appel à l’action pour tous et toutes les francophones déterminées à vivre et à s’affirmer en français, à demander le respect de leurs droits », a souligné sa présidente Liane Roy.
La ministre des Affaires francophones, Caroline Mulroney, s’est dite « peinée d’apprendre le décès de Gisèle Lalonde, une grande dame qui a œuvré pour la vitalité de la communauté francophone toute sa carrière. Mes condoléances à sa famille ».
Son homologue au niveau fédéral, la ministre Ginette Petitpas Taylor a offert ses condoléances aux proches de l’ancienne mairesse et à tous les Franco-Ontariens.
« La communauté franco-ontarienne et les francophones du pays sont en deuil. Mme Lalonde était une militante dévouée qui a consacré sa vie à la promotion et à la défense de la francophonie, notamment à travers la lutte pour sauver l’hôpital Montfort. Elle sera toujours une source d’inspiration pour les Canadiens et Canadiennes et son héritage restera gravé à jamais. »