Baisse des factures d’électricité : un sondage favorable à Wynne
TORONTO – Le nouveau plan pour réduire davantage les coûts de l’électricité en Ontario pourrait faire tourner le vent pour le gouvernement Wynne. C’est du moins ce qu’avance un récent sondage de la firme Mainstreet Research en collaboration avec le groupe Postmedia.
JEAN-FRANÇOIS MORISSETTE
jmorissette@tfo.org | @JFMorissette72
Près d’un Ontarien sur deux approuverait le plan de Kathleen Wynne avance la firme Mainstreet Research, selon un coup de sonde effectué entre le 11 et 12 mars dernier.
En fait, 47 % des gens approuvent fortement ou partiellement le plan déposé il y a une semaine par le gouvernement, promettant une réduction supplémentaire des coûts de l’électricité de 17 % d’ici juin prochain, alors que 35 % des électeurs s’y opposerait en partie ou fortement.
Bien que les chiffres avancés par la firme de sondage semblent favorables à la première ministre Wynne, plus de 40 % des sondés croient que le plan a été déposé par les libéraux pour des raisons politiques.
Seulement 18 % des électeurs croient que la réduction offerte par le gouvernement Wynne a été faite pour des « raisons sincères », tandis que 14 % des gens restent toujours indécis face aux réelles motivations de l’aide offerte.
Une hausse marquante des indécis
Quelque 25 % des électeurs seraient indécis advenant une élection provinciale aujourd’hui, une hausse de 8 %.
« Les indécis sont en hausse dans la plupart des régions, et ce au détriment des progressistes-conservateurs et des néo-démocrates », affirme David Valentin, vice-président de la firme Mainstreet Research.
Toutefois, le gouvernement de Kathleen Wynne est loin d’être sorti de ses problèmes puisque le Parti progressiste-conservateur de l’Ontario (Parti PC de l’Ontario) est toujours en avance de plus de dix points, soit à 32 % des intentions de vote.
Selon la firme, les intentions de vote vis-à-vis des libéraux se situent désormais à 22 % alors que le Nouveau Parti démocratique (NPD) récolte 17 % des voix.
« Le Parti PC de l’Ontario est toujours en avance, mais le nombre d’électeurs indécis est en hausse ce qui indique une instabilité de l’électorat. Les libéraux ont tout de même attiré du support après l’annonce du plan, mais la plus grande perte est chez les néo-démocrates, en baisse de 6 points », explique M. Valentin.
Si l’on répartit les indécis, 40 % des voix iraient à la formation de Patrick Brown, alors que 30 % irait au gouvernement. Pour sa part, le NPD d’Andrea Horwath récolterait 24 % des votes.
Le meilleur plan?
À savoir si le plan de la première ministre ontarienne est la meilleure politicienne pour faire face à la crise de l’énergie traversée en Ontario, les choses se corsent. En fait, les trois chefs des principaux partis sont pratiquement nez à nez aux yeux des électeurs.
Une majorité de 26 % des électeurs croit que le chef progressiste-conservateur, Patrick Brown, est le mieux placé pour faire face à la crise, tandis que 25% penchent vers Kathleen Wynne.
Le Parti PC de l’Ontario reste toutefois la seule formation politique à ne pas avoir présenté de plan pour s’attaquer au coût élevé de l’électricité en Ontario.
En point de presse la semaine dernière, Patrick Brown a assuré que sa formation politique allait déposer un projet sous peu, sans pour autant donner d’échéancier.
Andrea Horwath, la chef du NPD de l’Ontario, collecte 21 % des intentions des sondés sur la question, alors que 18 % restent indécis.
« Il y a de bons points pour Kathleen Wynne dans ce sondage (…) Pour le moment, il semble qu’elle ait réussi à toucher plus de gens avec son projet, mais cela ne veut pas dire que ça va se traduire en vote pour la première ministre », souligne David Valentin.
« Il reste beaucoup d’indécis dans le lot aujourd’hui, et on ne sait pas combien de temps ça va durer, ça peut bien durer un mois, une semaine ou une année. Les pourcentages d’indécis pourraient aussi varier après le dépôt du plan de Patrick Brown sur l’enjeu de l’électricité », ajoute-t-il.
Le sondage a été effectué le 11 et 12 mars dernier auprès de 2 531 électeurs. La marge d’erreur est située à +/- 1,95 %, 19 fois sur 20.