Bureau de la traduction : Choquette insiste

OTTAWA – Comme il l’a déjà fait à de nombreuses reprises, notamment devant le Comité permanent des langues officielles, le porte-parole aux langues officielles pour le Nouveau Parti démocratique (NPD), François Choquette, réitère sa demande au gouvernement d’intervenir dans le dossier du Bureau de la traduction. Dans une lettre rendue publique sur son site Internet, mardi 29 mars, il demande que soit suspendue la mise en place de l’outil de traduction, prévue le 1er avril.

BENJAMIN VACHET
bvachet@tfo.org | @BVachet

Dans une lettre adressée à la ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, Judy M. Foote, mardi 29 mars, le député de Drummond demande au gouvernement de suspendre la mise en place du nouvel outil de traduction automatique du Bureau de la traduction.

L’outil devrait être mis en place vendredi 1er avril. Selon la présidente-directrice générale du Bureau de la traduction, Donna Achimov, il ne devrait servir « qu’à aider les fonctionnaires fédéraux à mieux comprendre certains documents et les encouragera à utiliser leur seconde langue au travail avec leurs collègues ».

« Nous nous sommes rendus compte que chaque semaine, les employés du gouvernement fédéral ont recours en moyenne un million de fois à des outils de traduction de type Google translate. Nous préférons partager notre outil qui aidera les fonctionnaires fédéraux à mieux comprendre certains documents et les encouragera à utiliser leur seconde langue au travail avec leurs collègues. Mais en aucun cas, cet outil ne sera utilisé pour traduire des documents officiels », avait justifié Mme Achimov devant le comité permanent des langues officielles, le 7 mars dernier.

Rappelant les nombreuses inquiétudes soulevées quant à la mise en place de cet outil, M. Choquette presse la ministre d’agir, alors que le comité permanent des langues officielles travaille actuellement sur une étude sur le mandat et la prestation de services du Bureau de la traduction.

« Étant donné le fait que l’étude est présentement en cours et qu’elle se terminera probablement vers le milieu de mai, alors que le Comité présentera des recommandations à la suite de cette étude, j’estime qu’il serait approprié et impératif de suspendre l’installation du nouvel outil de traduction sur l’ensemble des postes informatiques des fonctionnaires fédéraux, et ce jusqu’au moment où les parlementaires de la Chambre des communes auront en main l’étude en cours sur le Bureau de la traduction. »

Indiquant avoir reçu l’appui, dans sa démarche, de  l’Association des traducteurs et interprètes de l’Ontario (ATIO) et de la Corporation des travailleurs, traducteurs, terminologues et interprètes du Nouveau-Brunswick (CTINB), M. Choquette conclut sa lettre à la ministre en demandant de suspendre rapidement l’implantation de l’outil de traduction. Au moment de publier cet article, le bureau du député indiqué ne pas avoir encore reçu de réponse de la ministre Foote ou du gouvernement.

Une pétition, désormais fermée, a circulé pour demander la démission de la PDG du Bureau de la traduction. Elle a recueilli 621 signatures.