Cinéfranco explore des trajets d’immigrants en 32 films

Plus de 30 films francophones à voir en ligne durant une semaine.
Plus de 30 films francophones à voir en ligne durant une semaine. Crédit image: Rudy Chabannes

TORONTO – Dans un volet spécial de son festival, Histoires d’immigrants francophones, Cinéfranco propose une sélection de 14 longs métrages et 18 courts métrages sur la thématique de l’immigration, à découvrir à partir de lundi et durant une semaine.

« C’est une programmation avec un spectre le plus large possible à la fois dans les contextes historiques et dans la couverture du globe », indique Bruno Boëz. Le programmateur du projet a visionné près de 200 films pour n’en retenir au final qu’une trentaine.

« L’idée était de proposer une diversité culturelle la plus vaste possible avec des trajets d’immigrants, d’exil, d’intégration, des personnes qui viennent d’Afrique, d’Océanie, d’Asie… Mais aussi d’aborder différentes périodes. On parle de la Guerre de Sécession (avec L’État sauvage de David Perrault), de la Guerre d’Algérie (avec La Trahison de Philippe Faucon), de la Guerre du Vietnam… »

À travers la fiction, l’animation ou encore le documentaire, Histoires d’immigrants francophones est l’occasion de s’imprégner de trajets tantôt sombres tantôt lumineux qui gravitent autour de la résilience.

Bruno Boëz, programmateur du projet, et Marcelle Lean, directrice de Cinéfranco. Source : site web Cinéfranco

« Ce qui est beau dans cette programmation », ajoute M. Boëz, « c’est qu’on passe par différentes sensations. On est ému dans Amin avec Emmanuelle Devos qui incarne un cœur amoureux, on célèbre la solidarité avec une touchante Sandrine Bonaire dans Une saison en France, on rit aussi avec Franck Gastambide dans Damien veut changer le monde. »

Huit visionnements seront suivis d’un panel de discussion avec le réalisateur : Adama de Simon Rouby, Carré 35 d’Éric Caravaca, Comme un lion de Samuel Collardey, L’État sauvage de David Perrault, Mallé en son exil de Denis Gheerbrant, Paris la blanche de Lidia Terki, Tazzeka de Jean-Philippe Gaud et Une saison en France de Mahamat Saleh Haroun.

« L’immigration, la recherche d’identité, les malaises… C’est une thématique qui revient beaucoup depuis 25 ans et que le festival existe », explique Marcelle Lean, directrice de Cinéfranco. « Cette fois, on a profité du soutien du ministère des Affaires francophones pour développer une programmation à part entière. L’idée a germé l’été dernier quand on a proposé en ligne des films des réalisateurs Linda Bendali et Joseph Bitamba. »

Les 14 longs métrages à l’affiche d’Histoires d’immigrants francophones . Montage ONFR+

Les organisateurs estiment que cet événement spécial permettra à nombre de francophones de l’Ontario de s’identifier à des parcours de vie qui leur ressemblent ou font écho à leur réalité, dans une province largement brassée par l’immigration.

« On a des cultures différentes mais ce qui nous relie et nous rassemble, c’est la langue française. Le cinéma permet de changer notre regard sur le monde et de nous rapproche autour de cette valeur commune qu’est la solidarité », conclut Bruno Boëz.

Si le festival en ligne débute lundi, de 10 $ pour un film à 70 $ les dix, un long métrage bonus est d’ores et déjà accessible gratuitement jusqu’à demain minuit : Fahim de Pierre François Martin-Laval avec Gérard Depardieu, Isabelle Nanty, sous-titré en anglais et en français.