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Festival Boréal à Sudbury : « On veut donner une voix égale aux artistes francophones »

Le Festival Boréal est de retour pour une 53e édition. Photo : Mike Bourgeault

Kailin Kohls est chargée des communications et réseaux sociaux pour le Northern Lights Festival Boréal.

C’est le coup d’envoi du 53e Festival Boréal qui se tiendra principalement sur le bord du Lac Ramsey à Sudbury jusqu’à dimanche. Il s’agit du plus ancien festival de musique en plein air à se dérouler sans interruption au Canada.

Six artistes francophones offriront des prestations dans la langue de Molière dans cet événement qui se définit comme bilingue et réunit en moyenne plus de 10 000 personnes.

« Quels sont les temps forts de la programmation cette année?

Cette année, on a à peu près 42 artistes qui offriront des prestations sur trois jours. Lights est notre tête d’affiche cette année, ainsi que Jamie Fine, Destroyer, et le Melbourne Ska Orchestra, un groupe australien de 26 musiciens. Notre première performance Pendjabie avec Fateh Doe sera vraiment excitante parce qu’on aime faire découvrir de nouveaux sons. Nous avons aussi une grande diversité dans les artistes et on a le retour de noms populaires comme Begonia qui avait offert une belle prestation lors de notre 50e anniversaire en 2022.

Le Festival offre une vitrine importante pour des dizaines d’exposants. Photo : Mike Bourgeault

Quelle place occupe la culture francophone dans la programmation?

C’est primordial pour nous. C’est un événement solidaire, enraciné dans la communauté. On intègre le français dans plusieurs volets du programme, y compris les ateliers. On veut donner une voix égale aux artistes francophones, peu importe qu’ils soient locaux ou d’ailleurs.

Présentez nous ces artistes qui chanteront en français

On a la québécoise Klô Pelgag qui propose une musique rêveuse, indie, très fluide. Waahli avec son mélange de musique hip-hop et reggae, avec un rythme travaillé et un style de rap profond. Le groupe Déferlance apporte une touche d’énergie avec sa musique traditionnelle qui met de l’avant le violon. Eadsé est une artiste wendat fièrement trilingue et se démarque avec une musique pop teintée de soul. Kat Pereira propose une pop accrocheuse portée par une voix remarquable et Cheikh Ibra Fam se distingue par une rythmique très présente qui donne immédiatement envie de danser.

L’artiste québécoise et wendat Eadsé intègre des éléments culturels autochtones avec des sonorités modernes. Photo : Eadsé/Facebook

En quoi les éléments communautaires (cuisine locale, artisanat, activités familiales) enrichissent-ils ce rendez-vous annuel?

On propose une foule d’activités : des ateliers animés par des artistes engagés dans la communauté, une grande diversité culinaire, des spectacles japonais, américains… Tout est pensé pour rassembler les gens et créer un sentiment de maison pour celles et ceux qui viennent au festival. Que vous soyez un artiste local, francophone, anglophone ou autochtone, on veut créer ce sentiment d’appartenance.

Il y a aussi des activités hors site et des performances locales cette année

C’est quelque chose qu’on avait négligé, mais cette année on y est allé à fond avec des groupes comme Glitter Glue, gagnants du concours Meltdown, qui ont eu leur première expérience de scène avec nous. On a aussi accueilli des groupes comme Low Animal et This Love is Drone. C’était l’fun, énergique, et très dansant!

Kailin Kohls se dit particulièrement fière de la programmation de cette 53e édition. Gracieuseté de Kailin Kohls

Quel soutien offrez-vous aux artistes émergents du Nord comme Mistaken for Wayne ou Burnstick?

On leur offre un traitement professionnel à part entière : cachets à 100 %, repas, hébergement…L’idée, c’est qu’ils vivent le festival comme n’importe quel artiste établi.

Comment jonglez-vous entre les grandes scènes et les concerts dans des lieux plus intimistes?

Il y a d’abord la scène principale, à l’aréna du Parc Bell, qui accueille une grande variété de performances, pour permettre à tout le monde d’explorer tout type de musique. Nous avons aussi deux scènes plus acoustiques, l’une installée dans une pièce fermée au Townehouse Tavern et l’autre au Lounge 390, qui offrent une ambiance plus intime.

Et puis, il y a notre scène de cabaret, un lieu parfait pour danser, proposer une expérience diversifiée, peu importe sur quelle scène vous vous trouvez que ce soit quelque chose de rassembleur ou de plus personnel.

Pourquoi les Franco-Ontariens devraient-ils absolument assister au festival cette année?

Parce qu’ils s’y sentiront chez eux, même s’ils ne pensaient pas en avoir besoin. »