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Le Club canadien de Toronto souligne 40 ans d’engagement communautaire

L'organisme franco-torontois organisera un gala ce soir au Design Exhange à Toronto. Photo : Laetitia Dogbe/ONFR

TORONTO – Né la même année que la Loi sur les services en français (LSF), le Club canadien de Toronto constitue depuis quatre décennies un espace d’interventions et d’échanges pour les francophones hors Québec. Pour ses 40 ans d’existence, ONFR retrace le parcours et l’impact de cet organisme au service de la communauté franco-torontoise.

D’après l’actuel directeur général, Alexis Maquin, le Club est : « Le seul organisme de réseautage francophone en Ontario à être 100 % en français ».

Alexis Maquin, directeur général du Club canadien de Toronto. Photo : Sandra Padovani/ONFR

Grâce aux 29 présidents et aux 213 membres du conseil d’administration qui sont passés par le regroupement, le Club canadien de Toronto maintient sa proximité avec la communauté.

« Le plus gros impact c’est d’être présent depuis 40 ans et de proposer des événements de qualité où la communauté francophone peut s’exprimer en français », décrit-il.

Le renouveau avec des formats repensés

« Jusqu’à mon arrivée, c’était quasiment que des déjeuners d’affaires », raconte le directeur, qui a entrepris de moderniser le Club avec son équipe depuis son entrée en fonctions.

Son prédécesseur Dominic Mailloux qui préside actuellement la Fédération des gens d’affaires francophones de l’Ontario (FGA) a aussi profondément transformé le Club en créant RelèveON. Un gala qui récompense des personnalités inspirantes de la relève entrepreneuriale franco-ontarienne.

Les cinq lauréats des prix RelèveON 2025 et l’ensemble des finalistes. Photo ONFR TFO/ Mickael Laviolle

« RelèveON ça a permis au club de récupérer pas mal de jeunes », explique M. Maquin qui rappelle que ce concept avait initialement commencé à plus petite échelle en tant que « RelèveTO » pour enfin s’élargir à la province.

Rallier la jeunesse ontarienne a constitué un des objectifs clés de l’organisation. Alexis Maquin souligne l’importance d’attirer les jeunes vers la communauté pour qu’ils puissent ensuite y contribuer.

En tant qu’ancien président du Club canadien, Dominic Mailloux a joué un rôle majeur dans la modernisation du Club. Source : compte X Club canadien

Il remarque que les adhérents du club se sont diversifiés au fil du temps, tels que de nouveaux arrivants issus de pays africains francophones. C’est dans cette lignée que nombre d’initiatives ont vu le jour : « On a créé des ateliers pour les personnes issues de l’immigration, par exemple le dernier en date c’est le Sommet  », remarque Alexis Maquin.

Assurer la pérennité

Depuis la pandémie, le Club fonctionne majoritairement grâce à des partenariats, toutefois le directeur estime qu’un financement pérenne serait plus souhaitable.

« On ne peut pas vivre que de commandites. »

« On a créé des partenariats avec les chambres de commerce qui va se visualiser dans les prochaines semaines aussi », assure-t-il.

Une soirée sous le signe de la célébration

Afin de commémorer les 40 ans de l’organisme, la communauté francophone s’est réunie hier soir pour le gala anniversaire.

« Le Club ce n’est pas un club privé, c’est le club de la communauté », rappelle M. Maquin.

Lors du rassemblement, plusieurs personnalités politiques et de la communauté francophone étaient présentes pour saluer les accomplissements de l’organisme.

Au cours de la soirée, quatre personnalités de la francophonie ontarienne sont revenues sur l’influence du Club dans leur parcours : Yves-Gérard Méhou-Loko Secrétaire général de la Commission canadienne pour l’UNESCO (CCUNESCO), Madeleine Meilleur, ancienne ministre déléguée aux Affaires francophones, ainsi que l’ancien ministre délégué aux Affaires francophones, Charles Beer et François Boileau, ancien Commissaire aux services en français de l’Ontario.