COVID-19 : Sudbury rétablit des mesures sanitaires face à la montée des cas

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SUDBURY – Le Grand Sudbury devient la première région de l’Ontario à ramener certaines mesures en place depuis la levée des restrictions en Ontario les 9 et 25 octobre derniers. Dès le 10 novembre, des lieux publics demandant une preuve vaccinale devront mettre en place des limites de capacité et des règles de distanciation physique.

C’est ce qu’a annoncé ce lundi la médecin-hygiéniste de Santé publique Sudbury et districts, Penny Sutcliffe. Les autres mesures mises en place seront notamment le renforcement de l’obligation du port du masque dans les événements extérieurs et intérieurs. Ces restrictions concernent toutefois seulement le Grand Sudbury et non certaines régions connexes comme le district de Manitoulin. Une preuve de vaccination sera aussi désormais demandée à toutes les personnes âgées de 12 ans et plus participant à des activités sportives sur tout le territoire du bureau de santé.

Santé publique Sudbury et districts a déclaré 27 cas le samedi 6 novembre, 34 le dimanche 7 novembre et 38 aujourd’hui, dont 37 dans le Grand Sudbury. Sudbury affiche actuellement 231 cas actifs ce qui la place au haut de la pyramide en Ontario.

Le taux de nouveaux cas sur 14 jours est presque deux fois plus élevé que le second bureau de santé en Ontario soit 151,5 cas pour 100 000 habitants alors que le second bureau compte 92,7 cas pour 100 000 habitants.

Le 25 octobre dernier, la province a enlevé certaines mesures sanitaires comme les limites de capacité notamment dans les restaurants, bars et autres établissements vendant de la nourriture ou des boissons. Un peu plus tôt, le 9 octobre, le gouvernement Ford avait permis aux cinémas, théâtres et salles de concerts et de spectacles de faire salle comble s’il demandait une preuve vaccinale.

Pas juste des éclosions

Dans les dernières semaines, plusieurs éclosions ont été déclarées notamment à la prison de Sudbury, ce qui a forcé sa fermeture pendant deux semaines avec 19 cas reliés.

« Mais il y a aussi d’autres endroits », souligne Penny Sutcliffe.

« On parle d’éclosion dans des écoles, dans les lieux de travail, dans le système de santé et les hôpitaux, etc. Je dirais que oui on a des éclosions, mais on a beaucoup de données en ce qui concerne les cas dans la communauté qui nous indique qu’il y a une transmission en général dans la communauté. C’est pour ça que nos mesures annoncées aujourd’hui ont pour but de réduire les opportunités d’être en contact et renforcer les mesures de santé publique. »

La Dre Penny Sutcliffe , médecin-hygiéniste et directrice générale de Santé publique Sudbury et districts en 2000. Gracieuseté.

Si les mesures sont là de manière temporaire, il est encore incertain de savoir combien de temps elles seront en place précise la médecin-hygiéniste.

« On va suivre les données pour suivre l’efficacité de ces mesures. Je croise les doigts qu’elles seront efficaces et qu’on va être capable de voir une diminution rapide des cas. »

C’est en vertu de la Loi sur la réouverture de l’Ontario et en consultation avec Santé publique Ontario que cette décision a été prise, ajoute Penny Sutcliffe.

« C’est bien que ça fonctionne comme ça, car ça veut dire qu’on doit regarder et surveiller ce qui se passe localement et prendre les décisions appropriées pour faire face à notre situation. »

La majorité des nouveaux cas seraient chez les 18 à 39 ans qui sont aussi la plus grande proportion de non-vaccinés. Actuellement, le taux de vaccination dans la ville du Nord est de 91% à une dose et de 87% à deux doses.