COVID-19 : une tendance à la baisse à Porcupine
Le Bureau de santé de Porcupine note une tendance à la baisse dans les chiffres de la COVID-19 depuis quelques jours, mais le portrait demeure trop risqué pour envisager une réouverture dans certaines villes de la région à court terme.
Au cours des derniers jours, de nombreux commerçants et maires de la région ont demandé à ce que le district sanitaire envisage une réouverture pour certaines villes peu touchées par la COVID-19. Le maire de Kapuskasing, Dave Plourde, a notamment envoyé une lettre au bureau de santé demandant la réouverture de sa ville comme dans le reste de la province. Mais pour la médecin hygiéniste Lianne Canton, il est encore trop tôt pour envisager une telle mesure.
« À ce moment, on vient tout juste de voir une diminution des chiffres dans les derniers jours. Quand nous regardons dans le reste de la province, la décision de rouvrir n’est pas basée sur une question de quelques jours ou une semaine de diminution. Durant cette troisième vague, on a eu des semaines où on pensait remonter la côte, mais on revenait à la case de départ une ou deux semaines plus tard », rappelle la Dre Canton.
Mardi, 19 cas ont été recensés au bureau de santé dont trois nouveaux cas du variant Delta, portant le total à 13 cas du variant originalement détectés en Inde. Le nombre de cas actifs est passé de 368 à 347 en l’espace de 24 heures. Certains de ces chiffres font voir la lumière au bout du tunnel au bureau de santé local.
« Nous avons remarqué dans les derniers jours une diminution dans nos taux d’infection. Ils sont encore élevés, mais on voit que ça diminue encore un peu. Le nombre de cas est encore aussi élevé, mais ça descend aussi un peu. On espère que ça va continuer (…) On a un petit peu d’espoir qu’on va voir la fin plus tôt que plus tard », avance Chantal Riopel, infirmière en chef du Bureau de santé Porcupine.
Pour cette dernière, les possibles contacts entre résidents de villes aux mesures sanitaires différentes sont un risque trop élevé pour envisager des réouvertures dans certains secteurs du district sanitaire.
« C’est très difficile de fermer une partie et d’en garder une autre ouverte. Nous avons vraiment besoin de travailler ensemble parce que les gens circulent à travers notre communauté pour des besoins essentiels comme les soins médicaux ou encore pour le travail. Nous avons des gens des petites communautés qui vont venir dans les grosses communautés pour faire l’épicerie, car ils n’ont rien chez eux », donne en exemple Mme Riopel.
Pas encore de date précise
La date de réouverture est encore indéterminée et le Bureau de santé préfère attendre de voir les données sanitaires avant de s’avancer à savoir si l’étape 1 du déconfinement pourrait s’amorcer après le 25 juin.
« Ce n’est pas certain quand on va prendre la décision pour soulever les mesures additionnelles ou les continuer. On va regarder à ça au courant des prochains jours tout dépendamment du progrès… À ce point-ci, il y a plusieurs facteurs qui entrent en jeu quand la docteure Canton prend une décision. Actuellement, la décision est qu’on agit comme une région et c’est toute la région qui est confinée », affirme Chantal Riopel.
Il y a aussi la situation sur la réserve de la Première Nation de Kashechewan à proximité de la rivière Albany qui retient l’attention avec 216 cas actifs mardi matin sur une population de 1 800 personnes. La majorité des cas serait des adultes ou des jeunes non vaccinés, ces derniers représentant près de 65 % des cas dans la communauté.
« La majorité de nos cas sont des gens non vaccinés ou ceux ayant seulement une dose, alors ils ne sont pas protégés. On sait que l’infection est moins sévère qu’on voit normalement avec les gens qui sont vaccinés », précise la Dre Canton.
Nombre de cas actifs par villes en date du mardi 15 juin :
– Timmins : 51
– Cochrane, Matheson, Iroquois Falls, Smooth Rock Falls : 12
– Kapuskasing, Opasatika, Val Rita-Harty, Moonbeam, Fauquier-Strickland : 3
– Hearst, Hornepayne : 0 baie James et la baie d’Hudson : 262
– 2 éclosions était aussi en cours dans le milieu communautaire.