Début de la construction du « plus gros projet de l’histoire de Russell »
RUSSELL – La municipalité de Russell a procédé mardi matin au début officiel de la construction de son nouveau Complexe récréatif, qui devrait ouvrir en 2026. Avec un contrat de construction de 86 millions de dollars, le total des frais associés au projet s’élève à plus de 104 millions de dollars.
La première pelletée de terre officielle a eu lieu entre Embrun et Russell, sur le terrain adjacent au dôme sportif où sera bâti le centre.
« C’est le plus gros projet de l’histoire de Russell et ce projet rapportera beaucoup à l’économie de notre ville », a déclaré le maire de Russell, Mike Tarnowski, dans son discours bilingue d’introduction. Il a souligné le combat mené avec son épouse afin d’obtenir une piscine intérieure, depuis leur arrivée dans le canton en 1997.
« C’est quelque chose que les résidents demandaient depuis déjà longtemps, mais on n’avait pas la population pour justifier le coût. Mais là, on grossit à vue d’œil dans la communauté depuis quelques années et on arrive vraiment au nombre magique qui fait qu’on peut se permettre un centre comme ça », a ajouté le maire Tarnowski.
Le député provincial de Glengarry-Prescott-Russell, Stéphane Sarrazin, était présent. Son homologue fédéral, Francis Drouin, n’a pas pu faire le déplacement, mais a tenu à laisser un mot d’encouragement. Une poignée de résidents ont aussi assisté à la cérémonie, tout comme d’ex-cadres de la municipalité, en plus de la présence remarquée de l’ancien maire, Pierre Leroux.
« C’est la réalité du fait de gouverner. Parfois, on travaille sur de grands projets qui ne voient le jour que des années après, alors je tiens à remercier tous ceux qui y ont contribué dans le passé », a lancé l’élu provincial francophone.
Un projet d’envergure
Les conversations autour de la création de ce nouveau centre ont commencé en 2015, sous l’impulsion du maire Pierre Leroux, qui a démissionné de son rôle le 19 avril dernier.
Ce complexe sportif comprendra trois patinoires avec une capacité totale de 752 places, une salle communautaire de 10 000 pieds carrés, une piscine de 25 mètres sur six couloirs et des vestiaires inclusifs. En périphérie du complexe se trouvera un dôme sportif dans lequel se trouveront une salle de gym, une piste de course, un terrain de tennis et un terrain de soccer intérieur.
« Le fait de tout avoir au même endroit va nous faire économiser de l’argent et nous permettre de tenir plusieurs événements au même endroit, avec la salle communautaire qui peut être divisée en trois, par exemple », confie le maire nommé à la tête de la municipalité le 30 avril dernier.
La municipalité dit avoir eu comme projet, dans les premiers plans, de bâtir un second étage à partir duquel il aurait été possible de visionner les matchs de hockey. De nombreuses idées du public concernant d’autres types d’infrastructures sportives ont été envisagées.
« Il y avait beaucoup de demandes, mais il fallait quand même se limiter à ce qu’on pouvait se permettre avec le nombre de résidents. On a essayé de balancer toutes les demandes avec d’autres choses qu’on a qu’on a déjà. »
Celui qui avait commencé un mandat de conseiller en 2018 a confié à ONFR que des discussions sont encore en cours concernant l’avenir des deux vétustes arénas et de la salle communautaire existant déjà dans la ville, avec une décision qui devrait arriver au courant de l’automne.
« On a beaucoup de demandes pour du logement abordable et pour avoir un terrain de pickleball, alors ce sont des possibilités qui seront étudiées par le conseil municipal », lâche l’élu francophone.
Combat pour le financement
Un processus d’appel d’offres pour les frais de construction avait été remporté par la compagnie ottavienne McDonald Brothers Construction fin juin, pour un contrat de plus de 86 millions de dollars.
Le coût total du futur complexe est estimé à 104,3 millions par l’administration municipale et un fonds de prévoyance de 5 % sera aussi mis en place pour éponger des dépenses imprévues. 79 millions de dollars seront prêtés par Infrastructure Ontario à la Municipalité, qui complètera la mise de fonds.
Le maire souhaite rassurer les citoyens en avançant que la Ville a déjà une bonne somme d’argent comme appoint : « On a déjà commencé ce projet en 2018, en mettant de l’argent de côté tout de suite pour s’assurer qu’il n’y aura pas un choc pour les résidents en 2026, quand les portes vont ouvrir. »
Mike Tarnowski ajoute : « Il ne va pas avoir une grosse différence au niveau des taxes avec ce nouveau complexe de 100 millions de dollars. » La Ville compte également sur le nouveau Fonds de 200 millions de dollars sur trois ans pour l’infrastructure communautaire des sports et des loisirs, annoncé dans le cadre du budget de 2024.
« On a fait la demande et on travaille très fort pour avoir accès justement à ces fonds. Je pense que le maximum qu’on peut avoir c’est 10 millions, mais on va essayer de toucher autant qu’on peut. »
Ce à quoi le député provincial Stéphane Sarrazin a aussi fait écho dans son allocution : « Nous espérons obtenir des fonds via ce projet, je vais travailler avec le canton pour chercher du financement pour ce projet. »