Del Duca pas inquiet pour la réélection d’Amanda Simard

ST-ALBERT – De passage dans la circonscription de Glengarry-Prescott-Russell vendredi, le chef des libéraux Steven Del Duca s’est dit peu inquiet de la réélection de sa députée locale. De son côté, la principale intéressée Amanda Simard se dit consciente que la lutte s’annonce chaude, mais espère que les gens iront voter.

La députée élue sous la bannière progressiste-conservatrice avait annoncé son départ après la crise linguistique de 2018. Siégeant comme indépendante pendant un peu plus d’un an, elle a rejoint ensuite la troupe libérale en janvier 2020.

« J’ai eu la chance de voir de mes yeux la façon dont Amanda Simard représente et travaille pour cette communauté dans la circonscription », a lancé le chef en face de la Fromagerie St-Albert. « Elle est une championne pour les familles d’ici ainsi que pour les droits des francophones en général dans toute la province. »

Le chef ajoute qu’il ne pense pas que les électeurs vont la faire payer pour son changement de camp.

« Je n’ai aucun doute que les gens de Glengarry-Prescott-Russell vont la réélire avec un mandat fort pour continuer ce qu’elle fait… Ce qui est clair dans les derniers jours, c’est que seulement les libéraux ont le plan et l’équipe pour arrêter Doug Ford de nous traîner vers le bas pour quatre autres années. C’est un choix très clair dans cette élection et on a le momentum en ce moment. »

Crédit image : Pascal Vachon

À l’heure actuelle, le site de sondage 338 Canada prédit une course très serrée avec le candidat progressiste-conservateur Stéphane Sarrazin. Même si le site de prédictions considère que Mme Simard pourrait reprendre le siège sous la bannière rouge, M. Sarrazin reste en retard de 5 à 6 % de la députée sortante. N’y’a-t-il pas une inquiétude?

« C’est pour ça qu’on a une campagne électorale », lance simplement Steven Del Duca en réitérant ne pas être inquiet pour sa représentante franco-ontarienne.

La principale intéressée se dit consciente que la bataille n’est pas gagnée d’avance.

« C’est vrai que c’est serré dans la circonscription de Glengarry-Prescott-Russell, l’important c’est qui va voter, on peut être très populaire dans une circonscription, mais si nos électeurs ne votent pas voter, on ne gagnera pas. J’essaie de motiver les gens à aller voter, c’est très important », souligne Amanda Simard.

Doug Ford le plus populaire

Le chef libérale était aussi de passage à Ottawa vendredi matin où il a été questionné sur un sondage commandé par Radio-Canada auprès des francophones de la province. Une majorité des Franco-Ontariens pensent que le Parti libéral est le parti le mieux placé pour défendre leurs intérêts, selon un coup de sonde de la maison Ipsos Canada.

« Je suis fière de voir que le Parti libéral est quand même le parti des Franco-Ontariens. On parle de décennie de travaux ici, les libéraux ont toujours été là pour les francophones », avance Mme Simard.

Toutefois, Doug Ford serait le chef le plus populaire chez les Franco-Ontariens avec près de 30 % d’appuis. Des chiffres qui n’apeurent pas M. Del Duca, lui qui a seulement 14,6 % des appuis.

« Regardez mon équipe, comment pourrais-je être inquiet. Rien n’est acquis, donc pour les 13 derniers jours, nous démontrerons aux électeurs francophones de l’Ontario pourquoi nous sommes la meilleure option et je crois qu’ils commencent déjà à nous répondre de façon positive. »

Steven Del Duca lors d’un rassemblement à Ottawa. Crédit image : Lila Mouch

Rappelons que le chef libéral est unilingue, et ne fait pas nécessairement l’unanimité auprès des Franco-Ontariens selon ce même sondage qui le mettent en troisième position.

Mais pour Amanda Simard, « si 30 % appuient Doug Ford, ça veut dire que 70 % ne l’appuient pas ».

« Notre plateforme le montre, nous soutenons et aidons les Franco-Ontariens. Nous sommes le choix clair et évident », ajoute son chef.

Article écrit en collaboration avec Pascal Vachon.