Le slogan de la campagne de Doug Ford "Protéger l'Ontario" inspire largement son propos sur la menace des tarifs douaniers américains de 25%. Photo : La presse canadienne/Chris Young

Selon un sondage, quatre électeurs sur cinq, soit 78%, dont une majorité de l’électorat conservateur, considèrent que les élections n’ont été appelées que pour servir les intérêts du premier ministre ontarien sortant Doug Ford, sans que son parti ne baisse pourtant en popularité dans les intentions de vote.

De nouvelles données de l’Institut Angus Reid, révèlent que les Ontariens ne sont convaincus ni du moment ou de la motivation de l’élection.

Quatre Ontariens sur cinq (78 %) – dont trois sur cinq qui déclarent actuellement qu’ils soutiendront le parti de Ford – affirment que ce déclenchement d’élections a été lancé pour servir les intérêts de Doug Ford et non ceux de la province. Sept personnes sur dix (68 %) qualifient l’élection d’« inutile ».

Sondage d’opinion sur l’affirmation suivante : « Doud Ford a déclenché cette élection pour servir ses propres intérêts », présentée à l’électorat des quatre principaux partis. (Bleu foncé : Tout à fait d’accord/D’accord – Rouge : Fortement en désaccord/En désaccord – Gris : Pas certain/Ne peut pas se prononcer). Source : Angus Reid Institute

L’institut précise toutefois que la popularité du gouvernement n’aurait pas souffert si on en croit la plupart des sondages avec le Parti progressiste-conservateur (PPC) en tête des intentions de vote.

Une préférence entre autres attribuable au contexte des menaces tarifaires des États-Unis vis-à-vis duquel le parti de Doug Ford fait figure de favori quant à la gestion économique (trois Ontariens sur cinq affirment que Doug Ford a bien tenu tête à Donald Trump au cours des dernières semaines) et à l’opposition divisée qui se partage l’électorat non conservateur.

« Ni le NPD de Marit Stiles ni les libéraux de Bonnie Crombie n’ont été capables de créer un quelconque avantage clair sur les conservateurs au début de la campagne, partageant plutôt entre eux le grand nombre d’électeurs non conservateurs. »

À la question « quel serait le meilleur parti pour la pour la qualité de vie générale des Ontariens, le PPC totalise 30 % contre 25 % du NPD, et 20 % des libéraux ».

En revanche à la question opposée, « quel serait le pire (parti) pour la qualité de vie », le PPC culmine à 40 % contre 17 % des libéraux, 16 % du NPD.

Sondage d’opinion quant à la question suivante : « Lequel des partis listés ci-dessous serait le pire pour votre qualité de vie globale et celle de votre foyer s’il formait un gouvernement? »
Source : Angus Reid Institute