En attendant sa nouvelle direction, l’UCFO se recentre sur ses priorités

L’Union des cultivateurs franco-ontariens recherche bientôt un nouveau directeur général. Crédit image: Journal Agricom

OTTAWA – En septembre 2022, l’ancien directeur général de l’Union des cultivateurs franco-ontariens (UCFO), Danik Lafond, avait annoncé son départ. Depuis, l’UCFO n’a pas cherché de remplaçant. En ligne de mire : de nouvelles ambitions, une plus grande présence à l’échelle de la province, une emphase sur la relève et le leadership féminin. L’UCFO se modernise en attendant la prochaine gouvernance.

« On veut partir du bon pied avec notre nouvelle direction. Nous avons donc jugé qu’il était important de prendre notre temps avant d’aller de l’avant », explique Renée-Claude Goulet, secrétaire et trésorière du conseil administratif. Les derniers mois ont permis aux membres de se réorganiser et de revoir le poste de directeur général.

La direction gérait plusieurs dossiers, dont le journal Agricom et les relations avec la FERCA (Ferme d’éducation et de recherche du campus d’Alfred), entre autres. Avec la pandémie, « il y a eu beaucoup de changements », reconnaît Mme Goulet.

« Par la suite, nous avons perdu la rédactrice en chef du journal Agricom, qui gérait le tout », reprend-elle. « Il nous fallait faire une restructuration et une grande réflexion afin d’organiser le travail d’une façon soutenable. »

Les priorités pour 2023

D’ici quelques semaines, l’organisation qui représente les intérêts du secteur agricole franco-ontarien lancera sa campagne de recherche pour un nouveau directeur général. Si depuis septembre l’UCFO n’avait toujours pas de direction, la réponse est simple : « Nous réfléchissions à notre stratégie », justifie Renée-Claude Gouet en entrevue avec ONFR+.

« Nos objectifs n’ont pas vraiment changé, mais il y aura des ajustements pour atteindre ses objectifs. » D’abord, « nous avons mis l’accent sur la stabilisation et la gouvernance de l’organisme », relate l’administratrice. « Nous voudrions moderniser certains aspects », explique-t-elle, « avec la longévité de l’organisme en tête ».

Renée-Claude Goulet est secrétaire-trésorière du conseil administratif de l’Union des cultivateurs franco-ontariens. Crédit image : Ingénium

Certains éléments ne seront pas remis au goût du jour, mais seulement pour une durée temporaire.

« Nous avons tout de même une bourse d’éducation de 3 000 $ qui appuiera la relève. Par contre, nous avons pris du recul concernant notre bourse de démarrage d’entreprise, mais dès que nous aurons plus de ressources humaines, nous y reviendrons. »

Le journal Agricom se voit lui aussi modernisé et restructuré. « Il sera plus indépendant au niveau de son fonctionnement et puis nous avons déjà fait une refonte du média, totalement numérique. »

« On travaille à embaucher des ressources humaines, dont une ou un nouveau rédacteur en chef pour relancer la version papier plus tard, qui sera un peu différente et plus moderne », assure-t-elle.

Dans ce nouvel élan, il est toujours question pour l’UCFO de poursuivre les efforts de l’ancien directeur général, tels que la relève. « C’est un aspect super important et une des solutions que nous identifions est la littératie alimentaire. L’UCFO veut entreprendre des projets dans les écoles par exemple, pour offrir des appuis à la relève. »

L’UCFO veut mettre l’emphase sur le leadership féminin et la place des femmes en agriculture. Source : Canva

« Nous voudrions aussi explorer les besoins en santé mentale et le leadership des femmes en agriculture. On sait qu’être agricultrice vient avec des défis particuliers », ajoute-t-elle.

« Cette année, nous avons aussi décidé qu’il n’y aura pas de remise du Prix d’excellence en agriculture Pierre-Bercier. Avec notre restructuration et sans directeur général, il a fallu faire un choix », d’autant que « c’est de plus en plus difficile de trouver des candidats à reconnaître » dans l’Est uniquement.

L’UCFO doit s’étendre au-delà de l’Est

En prenant un virage numérique, la trésorière pense qu’il sera plus simple de contribuer à un de leur gros dossier : être présent dans toutes les régions de l’Ontario.

« C’est un des gros aspects à moderniser », dit-elle, « l’UCFO est très centrée sur l’Est ontarien : on est moins connu dans le Nord par exemple, alors le virtuel nous ouvre des opportunités pour rejoindre les Franco-Ontariens partout dans la province ».

En effet, d’après Mme Goulet, l’UCFO a quelques difficultés à trouver des administrateurs dans d’autres régions. « C’est sûrement parce qu’avant, on se rencontrait en personne », pense-t-elle. « Ce sont des pistes que M. Lafond avait déjà commencées. »

L’UCFO doit pourvoir à un poste de directeur général et deux postes d’administrateurs/administratrices. Le journal Agricom s’apprête à publier un poste de rédacteur ou rédactrice en chef. Source : Canva

Renée-Claude Goulet révèle à ce titre que l’UCFO cherchera prochainement à pourvoir deux postes d’administrateurs, espérant que la représentation puisse se faire dans d’autres régions en Ontario.

De son côté, Agricom recherche aussi son prochain rédacteur ou rédactrice en chef. Une annonce doit être publiée dans les prochains mois. En mars 2023, l’AGA de l’UCFO aura lieu de façon hybride : « Notre but, c’est d’embaucher un directeur général avant l’AGA, même si nous sommes conscients des difficultés du marché ».