
Défait dans son comté, le chef du NPD Jagmeet Singh démissionne


Après une dure soirée électorale pour sa formation, le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) Jagmeet Singh a annoncé sa démission en direct de son fief de Burnaby, arrivé en troisième position avec seulement 18 % des voix au moment d’écrire ses lignes, dans la nuit de lundi à mardi.
Le leader néo-démocrate a lui-même concédé la défaite dans son discours, en plus d’affirmer qu’il céderait son poste de chef dès l’élection d’un successeur.
Le NPD, qui détenait 24 sièges au moment de la dissolution de la Chambre des communes, s’enlignait vers la victoire dans seulement sept comtés, vers 1 h (HAE) matin mardi, en deçà des 12 sièges requis pour être reconnu comme parti officiel.
En Ontario, la formation de gauche a vu son vote fondre dans certains comtés qui lui étaient historiquement favorables. Par exemple, dans le Nord de l’Ontario où ils ont toujours su performer, les néo-démocrates ont été effacés de la carte électorale. Dans Kapuskasing–Timmins–Mushkegowuk, le NPD n’a recueilli que 10 % d’appui, dans une circonscription composée de deux sièges orange, redécoupés après une redistribution électorale en un seul. Dans les deux sièges du Grand Sudbury, la formation de Jagmeet Singh n’a su récolter plus de 8 % des suffrages, dans des comtés qui sont pourtant néo-démocrates au niveau provincial.
Dans d’autres régions plus industrielles de la province comme à Windsor et Hamilton, les néo-démocrates ont perdu des sièges aux mains des libéraux et conservateurs, reculant parfois jusqu’au troisième rang.
Le NPD s’est retrouvé pris au milieu d’un vote stratégique en faveur des libéraux, ce qui a défavorisé la formation de gauche. Le chef libéral Mark Carney s’est même rendu en Colombie-Britannique dans les derniers jours de la campagne dans le but de convaincre les électeurs néo-démocrates de se tourner vers le rouge, dans une province où le NPD avait 13 représentants lors du dernier Parlement.