Encore plus de place aux artistes locaux à Francophonie en fête

TORONTO – Le festival Francophonie en fête a dévoilé une partie de sa programmation 2024 à l’issue de son assemblée générale annuelle, mardi soir. L’événement se tiendra pour une 19e fois, du 13 au 28 septembre.
Francophonie en fête débutera avec une fin de semaine d’activités gratuites, du 13 au 15 septembre. Toujours située sous l’autoroute Gardiner, la superficie occupée sera quatre fois plus grande que celle de l’an dernier et s’étendra dans tout l’espace du Bentway.
Deux scènes accueilleront les artistes, une scène principale et une scène jeunesse. La première, la scène Glendon, fera face au lac Ontario et sera entourée d’une dizaine de tentes dans lesquelles s’installeront divers organismes et entreprises issues de la francophonie du Grand Toronto.
C’est dans l’amphithéâtre, un peu plus haut, que la scène jeunesse sera installée. Le lieu précis où se tenait Francophonie en fête l’an dernier deviendra donc le repère des familles, qui pourront aussi profiter de structures gonflables, d’une tente de maquillage, d’une chasse au trésor, d’animation et d’autres ateliers et jeux pour les enfants.
Le rassemblement des artistes locaux, avec quelques invités
Ce sont surtout les artistes qui monteront sur la scène Glendon qui ont été dévoilés mardi. On y retrouve plusieurs habitués de Francophonie en fête. La soirée du vendredi débutera de façon semblable à l’an dernier, avec l’écrivaine, poétesse et autrice-compositrice-interprète Tali de York qui ouvrira le bal le vendredi vers 16 h 30, suivie d’Anne-Sophie Roy, artiste originaire du Québec qui donne dans la fusion entre l’Orient et l’Occident. Suivront ensuite les musiciens du Rouslan Trio, nouveau nom du Trio Hassiba, qui mettra le violon plus en évidence, et de Folklassico.
Dès 19 h, les DJs entreront en scène avec JSTN et Clembox, LeMIND et le jeune SMPTY, qui s’était dévoilé au grand public l’an dernier avec une reprise de l’hymne franco-ontarien Mon beau drapeau, sur laquelle il avait posé la voix d’Emma Rose Smith.
Le musicien torontois afrosoul Dieufaite Charles débutera la journée du samedi, dès midi. Une dizaine de prestations se succéderont jusqu’à 22 h, incluant Alpha Rythm Roots, le Cactus Club, Fred Boutin, Jacko Backo, Maryem Tollar, Kazdoura, Dee Joyce, Dual-IT et le Monica Arabic Jazz Band.
Le dimanche, Francophonie en fête a confirmé la présence de Philippe Flahaut, de Suzelle, d’Analia & Shirley, du groupe de rock français La Jarry, de la jeune Noemi Madeleine et de Loch Ontario, un trio mélangeant les sons traditionnels écossais, irlandais, néo-écossais et québécois.
Une deuxième partie du festival se tiendra les 21 et 28 septembre. Il s’agira de spectacles payants au Théâtre Paradise, dont les têtes d’affiche n’ont pas encore été dévoilées.
Des défis financiers
À l’assemblée générale annuelle, les responsables sont revenus sur le manque de financement dont sont victimes de nombreux événements et organismes francophones en Ontario et qui a notamment causé l’annulation de la branche Bonjour printemps de Francophonie en fête pour cette année. Créé en 2023, ce nouveau volet avait accueilli La Compagnie créole.
Dans un document, on pointe l’augmentation des coûts divers comme la location des salles ou des sites ainsi que les cachets aux artistes, tout en assurant que la qualité des spectacles ne sera pas affectée.
On indique aussi que le principal objectif est de « présenter des artistes franco-ontariens établis et émergents et de mettre en valeur les nombreux musiciens issus de l’immigration francophone ontarienne. » Ces artistes représentent 80 % de la programmation.
Le festival souhaite aussi intéresser les jeunes de 12 à 17 ans, notamment aux moyens de ses ateliers en milieu scolaire, animés par des artistes francophones locaux.
Pour l’année fiscale se terminant le 29 février 2024, Francophonie en fête affiche un déficit de 13 146$, « causé majoritairement par une inflation non contrôlée et des subventions prévues des mois d’avance qui n’ont pas pu être ajustées aux taux d’inflation et/ou qui n’ont pas été accordées », selon le document distribué lors de l’assemblée.
Le déficit de l’année précédente était de 27 097 $. L’organisme a réduit ses dépenses en 2023, notamment au niveau de la promotion. Il a aussi ralenti dans des domaines où les coûts ont augmenté, comme l’hébergement et les frais de transport, misant encore plus sur les artistes locaux.
L’année financière 2021 affichait un surplus de 9750$.