Gala RelèveON : quatre jeunes gens d’affaires franco-ontariens lauréats

Estelle Chen, Laurent Gérin, Soukaina Boutiyeb, Jean-François Démoré.
Estelle Chen, Laurent Gérin, Soukaina Boutiyeb et Jean-François Démoré. Montage ONFR+

TORONTO – Le cinquième Gala des prix RelèveON, qui s’est tenu ce jeudi dans la métropole ontarienne, a récompensé Soukaina Boutiyeb, Laurent Gérin, Estelle Chen et Jean-François Démoré, respectivement vainqueurs dans les catégories leader inclusif, cadre, professionnel et entrepreneur.

Le jury a tranché : Soukaina Boutiyeb a été élue Jeune leader inclusive pour son dévouement envers sa communauté francophone ontarienne et canadienne dans les secteurs dédiés aux femmes. Directrice générale de l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne, elle préside notamment le conseil d’administration de l’Association des communautés francophones (ACFO) d’Ottawa et le bureau de direction du Centre de recherche en civilisation canadienne-française et au bureau des gouverneurs de l’Université Saint-Paul.

Elle s’est dite surprise et ravie au moment de recevoir son prix. La Franco-Ottavienne était en compétition avec Joëlle Kabisoso, qui milite pour l’accès à la justice pour les filles et les femmes noires, et Amy Sylla, créatrice de la plateforme Brown Sugar Talk qui donne la parole aux voix marginalisées.

Près de 200 convives ont profité du retour du gala en mode présentiel. Crédit image : ONFR+

Laurent Gérin s’est mérité, quant à lui, le prix Jeune cadre. Originaire de Casselman, ce passionné de génie travaille à temps plein pour la start-up Clearcalcs qui automatise les calculs des ingénieurs. Sous son leadership, l’entreprise est passée de un à sept employés et poursuit sa croissance.

Il avait atteint la finale aux côtés d’Éric Barette, gestionnaire de l’animation culturelle au Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario, et Baptiste Bourquardez, directeur des programmes et services en immigration au Collège Boréal.

Le leader francophone Laurent Gérin. Crédit image : ONFR+

Dans la catégorie Jeune entrepreneur, le prix a été remis à Jean-François Démoré, un entrepreneur en série qui a notamment lancé NPlexStudyBuddy.com et Innova Wealth Partners. Membre fondateur du Marathon de Golf Sudbury, il a récolté plus de 300 000 $ pour des œuvres bienfaisances locales lors de ses cinq premières années d’activité.

Il concourait face à Sabrina Boulkheir, fondatrice de Rendez-Vous, une entreprise qui met en valeur la gastronomie française, et Sierra Levesque, à la tête avec son mari de RNL Cleaning Services, une société de services de conciergerie dans la région de Kapuskasing.

Estelle Chen de son côté remporté le prix Jeune professionnel(le). Gestionnaire en charge de tirer parti des technologies financières à la Banque TD, elle accompagne de jeunes entrepreneurs depuis 2014. Elle est également la cofondatrice de La French Tech Toronto qui réunit les entrepreneurs Tech français et francophones, les chefs d’entreprise, les investisseurs, les universitaires et les représentants du gouvernement français et canadien.

Estelle Chen, lauréate du prix Jeune professionnel(le). Crédit image : ONFR+

Deux prix spéciaux ont également été remis au cours de cette soirée. Le jury a d’abord souligné la contribution exceptionnelle de Connor Lafortune en lui attribuant le prix Coup de cœur. Ce Sudburois membre de la Première Nation Anishinaabek de Dokis est le plus jeune candidat dans l’histoire des Prix RelèveON, déjà finaliste lors de la précédente édition, à 18 ans, dans la catégorie Leader inclusif.

Lucie Moncion a reçu enfin le prix Hommage Stéphane-Taesdale. Sénatrice depuis 2016, elle a été la première femme au Canada nommée à la tête d’une Fédération de caisses populaires, et a été vice-présidente du conseil des gouverneurs de l’Université Nipissing.

Lise Béland, présidente du Club Canadien de Toronto. Crédit image : ONFR+

Animé par les journalistes Rudy Chabannes de TFO et Philippe de Montigny de Radio-Canada, puis accompagné de la musique de DJ UNPIER, cet événement conçu par le Club canadien de Toronto se tenait dans le décor d’une église reconvertie en salle de réception dans le centre-ville.

Cette cinquième édition était celle du retour en mode présentiel de l’événement limité ces deux dernières années à une émission en ligne, à cause de la pandémie et des restrictions sanitaires. D’abord torontois durant les trois premières années, le concours qui récompense le talent des jeunes personnes d’affaires francophones de moins de 40 ans a pris, à partir de sa 4e édition, une dimension provinciale.

Plus de la moitié des 62 candidatures reçues cette année émanaient d’ailleurs de l’extérieur de la Ville reine, et près des deux tiers étaient des femmes, un record depuis l’origine du concours.