Yvan Boivin-Flamand (à gauche) accompagnait Pako (à droite) en vitrine à Contact ontarois, en janvier 2024. Photo: Rachel Crustin / ONFR

Alors que nous venons à peine de souligner le Jour des Franco-Ontariens, il est temps de conserver la fierté en visitant un nouveau lieu de diffusion francophone, ou en s’informant sur notre passé avec la visite d’un lieu patrimonial. Puis, cette semaine, c’est plutôt la couleur orange qu’il faut porter, pour souligner la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, le 30 septembre. Profitons de ce moment pour s’informer et prendre conscience de l’histoire subie par les peuples autochtones du Canada. Aller voir des artistes autochtones en spectacle est une façon de tisser des liens à échelle humaine. Cette semaine culturelle est aussi l’occasion d’encourager la relève théâtrale et de ressortir notre nostalgie musicale.

En français, anglais et atikamekw, s.v.p!

Ces trois langues résonneront à la Quatrième salle du Centre national des arts (CNA) ce samedi, avec la venue d’Yvan Boivin-Flamand. Le guitariste et auteur-compositeur vient tout juste de lancer son EP Set Me Free, le 20 septembre dernier. Dans la dernière année, il a pu côtoyer plusieurs autres artistes autochtones comme Pako et le groupe Maten, qu’il a accompagnés sur scène lors de Contact ontarois, en janvier 2024. Alors qu’il n’était pas la tête d’affiche en vitrine, son énergie débordante ne pouvait que séduire le public, qui lui a offert une ovation debout après un solo de guitare particulièrement senti. Nul doute que cet artiste accompli saura habiter la scène pour faire vibrer son projet solo. Si Set Me Free est un opus en anglais, l’artiste originaire de Manawan, dans la région québécoise de Lanaudière, compose et écrit également en français et dans sa langue maternelle, l’atikamekw. Il est également possible de regarder son lancement d’album, enregistré le 24 septembre à Québec, sur sa chaîne YouTube.

La pochette du EP Set Me Free d’Yvan Boivin-Flamand. Gracieuseté de Six media marketing

Ottawa, le 28 septembre. Détails sur le site du CNA.

La Ronde et L’Armise enfin de retour

À Timmins, on fête en grand l’ouverture officielle du Centre culturel La Ronde avec plusieurs activités prévues jusqu’à samedi. Un souper d’amitié du bel âge aura lieu jeudi. Vendredi, c’est l’inauguration du bar L’Armise, avec un spectacle des Bilinguish Boys à 20 h. Et samedi, une journée familiale animera le centre, avec entre autres un spectacle de Fredo le magicien.

Les Bilinguish Boys. De gauche à droite : Edouard Landry, Stef Paquette et Dayv Poulin. Photo : Gracieuseté du Centre culturel La Ronde

Timmins, jusqu’au 28 septembre. Détails sur le site du Centre culturel La Ronde.

Emmenez-moi à Toronto

Le chanteur Ghassan Yammine réveillera la nostalgie au Armenian Youth Centre de Toronto le 2 octobre. Accompagné du pianiste Guillaume Vincent et du flûtiste Kevork Keshishian, il reprend les grandes chansons de Charles Aznavour avec un timbre de voix très semblable à celui de son idole, qui aurait eu 100 ans cette année. Sur les réseaux sociaux, les vidéos de Ghassan Yammine où il chante des extraits de La Bohème ou de Comme ils disent cumulent des dizaines de milliers de vues sur YouTube et jusqu’à 3.9 millions sur TikTok.

Le pianiste et compositeur libanais Ghassan Yammine a eu le privilège de connaître personnellement Charles Aznavour. Photo : Gracieuseté de Stratèges experts

Toronto, le 2 octobre. Détails et billets sur la plateforme Eventbrite.

Faire le bien

La pièce Faire le bien du Collectif 2024 s’arrête au Théâtre français du CNA jusqu’à samedi. Le directeur artistique Mani Soleymanlou avait envie d’offrir à des finissants des écoles de théâtre une vraie première expérience professionnelle. Avec Claude Poissant à la mise en scène, François Archambault et Gabrielle Chapdelaine à l’écriture et Ève Landry comme comédienne d’expérience pour accompagner la relève sur scène, l’environnement est propice à la création d’une grande œuvre. Faire le bien est une suite de saynètes qui abordent des sujets comme la bienveillance, le consentement, l’environnement ou les ressources humaines, en mettant dans la bouche de vingtenaires des discours qu’on pourrait attribuer à une génération plus âgée. Et si, en voulant faire le bien, on faisait le contraire? La pièce a aussi été présentée au Théâtre du Rideau vert et le texte a été publié aux éditions Leméac.

Accompagnés sur scène par Ève Landry, les huit autres comédiens de Faire le bien ont été dénichés parmi les finissants de différentes écoles de théâtre. Photo : David Ospina

Ottawa, du 26 au 28 septembre. Détails et billets sur le site du CNA.

Véronique Sylvain en terrain miné

La Franco-Ontarienne Véronique Sylvain lance son deuxième recueil de poésie, intitulé En terrain miné. Un événement de lancement aura lieu ce samedi à 13 h 30, au café Anina d’Ottawa. L’ouvrage, écrit à la troisième personne du féminin, est présenté comme un « témoignage poétique » qui « revient sur la jeunesse d’une personne qui compose avec un trouble neurologique ».

Originaire du Nord de l’Ontario et maintenant établie dans la région de la capitale, Veronique Sylvain a récemment été nommée poète francophone officielle d’Ottawa. Son premier recueil, paru en 2019, lui avait des prix Trillium, Champlain et littéraire émergence AAOF (Association des auteurs et des auteures de l’Ontario français), en plus du Prix du livre d’Ottawa.

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Ottawa, le 28 septembre. Détails sur la page Facebook de l’événement.

Visite d’un joyau

À Fournier, dans l’Est ontarien, se trouve « un joyau du patrimoine religieux franco-ontarien… un des plus beaux exemples d’églises rurales de l’Ontario français », comme le décrit l’historien Michel Prévost. L’amicale de l’église Saint-Bernard invite les citoyens pour une dernière visite guidée de la saison, ce dimanche à 13 h. La description de l’événement promet que « la visite guidée ne se limite pas à une description sèche des principaux attraits (boiseries, fresques et verrières); elle met en lumière le travail d’une savante intégration de ces œuvres par les artistes sur une période de trente années (1890 à 1920) ».

L’église Saint-Bernard de Fournier a plus de 135 ans. Photo : Claude Grant

Fournier, le 29 septembre. Détails sur le site de la Municipalité de la Nation.