Jacqueline Madogo, la vie après sa participation olympique
En participant aux épreuves reines de l’athlétisme, les 100 et 200 mètres en individuel, et en disputant une finale olympique avec ses coéquipières du relais 4 x 100 mètres à Paris, Jacqueline Madogo est passée de l’ombre à la lumière. Malgré ce gain soudain de notoriété, l’Ottavienne reste concentrée sur l’essentiel, sa saison en salle et les Championnats du monde en 2025, objectif ultime de l’année à venir.
Jacqueline Madogo a fait partie des sensations de l’été du côté franco-ontarien aux Jeux olympiques de Paris. Même si, au final, elle n’est pas rentrée au pays avec une médaille autour du cou, son parcours en individuel sur les 100 et 200 mètres, avec des records personnels battus à plusieurs reprises, et surtout sa magnifique 6e place sur le relais 4 x 100, avec en prime un record du Canada établi sur la discipline avec Audrey Leduc, Sade McCreath et Marie-Éloise Leclair, ont propulsé l’athlète franco-ontarienne sur le devant de la scène.
Au-delà des traditionnels passages sur les grandes chaînes nationales, Jacqueline Madogo a été invitée à de grands événements comme les Legacy Awards ou le Gala ImpactON à Toronto, où elle s’est confiée à ONFR sur cette nouvelle notoriété.
« Il y a certainement beaucoup plus de monde qui me connaît maintenant par rapport à avant, mais avec mon cercle le plus proche, ça n’a pas vraiment changé. Ce que j’apprécie le plus, c’est qu’on a fait en sorte qu’il y ait plus de personnes qui suivent l’athlétisme. C’est un de mes buts, promouvoir l’athlétisme. »
Le message est clair, l’athlète de 24 ans garde les pieds sur terre et reste concentrée sur le sportif, tout en étant consciente qu’elle peut avoir une influence positive sur le monde qui la regarde.
« J’espère qu’il y a plus de gens qui entrent dans l’athlétisme mais, honnêtement, n’importe quel sport, pour moi c’est bien. Faites du sport! Encourager les jeunes à participer à des activités physiques, c’est vraiment quelque chose qui me tient à cœur. »
Continuer à s’améliorer
L’hiver qui approche n’est pas synonyme de fin de compétition pour la sprinteuse de l’Université de Guelph, qui est en préparation pour ses prochaines échéances.
« Je me prépare pour la saison en salle. Je n’ai pas encore regardé le calendrier. J’aurai aussi des compétitions internationales qui vont arriver, comme le Championnat du monde de relais et le Championnat du monde en salle. Ensuite, on aura le gros championnat du monde au Japon, en septembre 2025. Ça, c’est le gros événement que l’on vise, ce sera le but de l’année à venir. »
Elle dispose de quasiment un an pour préparer le prochain grand événement de l’athlétisme mondial, avec pour objectif principal de continuer à s’améliorer.
« C’est ça qu’on espère. On essaie de faire mieux, de s’améliorer. L’objectif est toujours de courir un peu plus vite que l’année précédente. Le temps en athlétisme, il n’y a que ça qui montre que tu t’es améliorée. C’est vraiment le but. Si ça arrive, je serai contente. »
Pour ça, la Franco-Ontarienne pourra compter sur une équipe soudée, qui est restée en contact malgré la distance géographique qui sépare les différentes membres du relais.
« Chaque semaine, il y a une nouvelle vidéo qui sort et ça nous permet de se remémorer ces moments. Dès qu’on voit quelque chose, on s’envoie ça dans notre groupe de discussion. Nous sommes toutes très proches au niveau de l’âge, donc nous avons vraiment développé une amitié qui est unique. »