Les Jeux d'hiver de l'Ontario se dérouleront à Thunder Bay cette année, pour la première fois depuis 1974. Gracieuseté

Kelly Robertson est gestionnaire communautaire de la ville de Thunder Bay et une bilingue impliquée dans l’organisation des Jeux d’hiver de l’Ontario 2024.

Les Jeux d’hiver de l’Ontario se déroulent dans le Nord-Ouest à Thunder Bay, pour la première fois depuis 1974. Ils commencent vendredi et s’étendront sur deux fins de semaine jusqu’au 26 février.

Plus de 1350 athlètes de 12 à 18 ans, entraîneurs et officiels participeront à des compétitions de 13 sports différents, du ski de fond à la lutte. En tout, ce seront 3500 personnes issues de partout en province qui participeront aux Jeux, avec des retombées économiques attendues pour la région.

« Quel a été le plus grand défi pour la préparation?

Sécuriser des vols pour les athlètes! Nous avions commencé à planifier les jeux entre 2019 et 2020, soit avant la pandémie. Nous avons réalisé, l’automne passé, qu’il y a eu une réduction des vols pour la ville de Thunder Bay. Environ 90 % des athlètes viennent de régions hors de Thunder Bay, donc ça a été tout un casse-tête au moment de Noël.

Quel impact espérez-vous pour la ville?

Le budget pour les Jeux était de plus de 10 millions de dollars, mais nous avions estimé l’impact économique à près de 6 millions de dollars au moment de la planification. Les bénéfices économiques pour nos entreprises locales seront considérables, que ce soit les hôtels, les restaurants, les commerces, mais aussi les stations de ski. On a aussi profité de l’occasion des jeux pour déposer notre candidature pour des fonds externes, on a aussi rénové des espaces récréatifs et sportifs de la ville, comme l’arène Fort William Gardens qu’on a rendue plus accessible, avec des tableaux d’affichage et dont on a pu moderniser le système d’insonorisation.

Kelly Robertson souhaite que l’événement ait une portée interprovinciale. Gracieuseté

Un événement comme celui-ci peut-il avoir des impacts au-delà des retombées économiques?

Absolument, puisqu’un autre impact à ne pas sous-estimer est celui du rayonnement qu’un tel événement peut apporter à notre région, juste avec la couverture médiatique, par exemple. Le dévouement de nos athlètes locaux, la promotion de Thunder Bay comme site d’entraînement pour les athlètes, peut-être après ces Jeux, pendant leur éducation secondaire et postsecondaire aussi, attirer les talents ici, augmenter notre population, mais aussi une occasion pour les citoyens des autres régions de l’Ontario de découvrir tout ce que le Nord a à offrir.

L’hiver est très doux et assez tardif dans le Nord, cette année. Avez-vous assez de neige pour les disciplines en extérieur?

Oui, nous avons de la neige. Heureusement, plusieurs des sites des jeux sont en intérieur. Mais pour les sites extérieurs, (ils) sont très bien entretenus et certains d’entre eux ont la capacité de produire de la neige artificielle. Quand il n’y a pas assez de neige, le personnel des stations de ski demande aux personnes de ne pas venir, afin de travailler sur les pistes, mais normalement, nous devrions avoir les conditions nécessaires pour nos jeux en extérieur. Je sais qu’ici, nous avons plus de neige que dans d’autres régions où ce n’est pas encore l’hiver et il y a plus de glace, donc ici, on est chanceux pour ça.

Quelle place aura la francophonie dans l’événement?

Il y a une obligation pour les services d’être disponibles dans les deux langues, pendant les jeux alors c’est absolument un événement bilingue. Même en ce qui concerne le recrutement, nous avons eu beaucoup de volontaires, à tel point que nous avons dû refuser des bénévoles, donc nous sommes vraiment chanceux pour ça aussi. »