Kristine St-Pierre, artiste et ambassadrice pour l’égalité des genres

Kristine St-Pierre et le violoncelliste Raphael Weinroth-Browne.
Kristine St-Pierre et le violoncelliste Raphael Weinroth-Browne. Crédit image: Quest

OTTAWA – Kristine St-Pierre combine deux passions : la chanson au travers de compositions originales et bilingues. Et son travail pour l’égalité des genres, la paix et la sécurité dans le monde. Elle se produira le 6 mai à Ottawa puis le 5 juin à London pour révéler une partie de son nouvel album qui sortira à l’automne prochain.
 
Kristine St-Pierre a grandi à Ottawa et y vit toujours. « Je suis fière franco-ontarienne », dit-elle. Depuis son plus jeune âge, la musique fait partie de sa vie. Elle nous raconte que ses influences sont multiples, diversifiées et surtout évoluent constamment.

« Lorsque j’étais enfant, mes parents écoutaient beaucoup la radio en français. Je me rappelle en voiture, je m’endormais avec les grands classiques québécois dans les oreilles. » Bercée par les classiques de la chanson francophone, Kristine St-Pierre a été inspirée par des artistes telles que Lara Fabian et Lynda Lemay. « J’aime toujours les artistes qui racontent des histoires. »

C’est au secondaire qu’elle commence son initiation à la musique, avec sa première guitare. Les classiques anglophones à quatre accords n’étaient alors, plus un secret. « J’ai découvert un tout autre univers, puis c’est là que j’ai commencé à écrire à la guitare et j’ai même auditionné à la Star Académie », relate-t-elle dans un éclat de rire.

Kristine St-Pierre a notamment été nominée au Prix de la musique folk canadienne en 2018. Crédit image : Solis & Roam 

Aujourd’hui, la jeune débutante a laissé place à une artiste complète. « En m’améliorant à la guitare, mon oreille a changé. La façon dont j’écoute la musique a complètement évolué. Maintenant, j’écoute avec une oreille d’autrice-compositrice-musicienne. J’écoute ce que l’artiste raconte et comment c’est raconté, et surtout toute l’instrumentalisation derrière. »

Quand on lui demande ses influences, Kristine St-Pierre paraît étonnée. En effet, ce qui l’inspire
est plus complexe que ça. « L’influence c’est l’énergie, parfois j’entends une musique et c’est la
dynamique derrière qui va m’inspirer. » Elle est touchée par toute sorte de
musiques, et que son répertoire musical se construit tous les jours.

« Avec mes enfants, j’écoute les chansons de Disney. Je suis fascinée par l’évolution des histoires, des voix, des harmonies et ça vient m’influencer », décrit la chanteuse. « D’ailleurs, il y a une chanson dans mon prochain album qui s’en est inspirée. »

Que ce soit les tournées en solo et le voyage en lui-même, Kristine se nourrit de ce qu’elle voit sur sa route. « On se pose toujours beaucoup de questions en tant qu’artiste, mais c’est comme ça qu’on se développe. » 

Le bilinguisme est une seconde nature

Pour cette musicienne, écrire en français et en anglais, l’un n’est pas plus difficile que l’autre. « Il y a des moments où j’écrivais un peu plus en anglais, comme dans les premiers albums. Puis, c’était un choix d’écrire en français avec l’EP La Promesse et de faire un album uniquement en français. »

Avec La promesse, Kristine St-Pierre a notamment fait partie des nominés au Prix de la musique folk canadienne en 2018 (catégorie auteur-compositeur francophone de l’année) ainsi qu’à l’Association de musique country de l’Ontario (artiste francophone de l’année). Pour elle, « c’est super de se faire reconnaître. Je me suis poussée le plus loin possible pour en arriver là, et même si ce ne sont que des nominations, c’est vraiment touchant ».

En 2019, l’artiste dévoilait un album de Noël en français réalisé avec Justin Lacroix, un artiste franco-manitobain. Pour la musicienne écrire et sortir un album en français c’était aussi « une manière de s’établir un peu plus en français ».

« J’ai fait beaucoup d’ateliers d’écriture, et je voulais essayer de percer dans ce marché. Je me suis lancée et ça a été super », ajoute-t-elle.

Musique et égalité des passions au même niveau

« Mes deux carrières ont commencé en même temps et sont très liées », explique Kristine St-Pierre. Entre 2008 et 2012, alors que Kristine St-Pierre était impliquée dans de nombreux voyages liés à ses missions, elle s’est rendu compte qu’il était possible de faire son travail et de faire de la musique durant ses déplacements.

« C’est comme ça que je me suis retrouvée à jouer dans des pays tels que le Congo, le Nigéria ou encore le Kenya. »

En plus de ses missions musicales, Kristine St-Pierre chante pour toutes les causes qui lui sont importantes. « J’ai fait des petits concerts ici et là, pour la lutte contre le cancer du sein. En ce moment sur des événements qui soutiennent l’Ukraine. »

Kristine St-Pierre se dit « très chanceuse ». Les opportunités liées à son travail lui ont permis de partager sa musique. Notamment lors de déplacements en Ukraine. « J’ai eu l’incroyable chance de me produire au festival de la francophonie à Kyiv en 2017 et c’était juste incroyable. »