La Colombie-Britannique se dote d’une politique sur les services en français. La Presse Canadienne/Chad Hipolito

Ce vendredi, la Colombie-Britannique a annoncé le lancement d’une politique sur les services en français. Jusqu’à présent, elle était la seule province du Canada à ne pas en avoir.

Dans un communiqué de presse envoyé par la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique (FFCB), la présidente par intérim, Marie-Nicole Dubois s’est exprimée à propos de la nouvelle. 

«  Cette politique concerne le gouvernement et ses fonctionnaires. Pourtant, ils ont eu la courtoisie de nous partager l’avancée de leurs travaux, et de prendre en compte certaines de nos contributions  », a-t-elle déclaré. 

Manque d’obligations fermes pour les fonctionnaires

La présidente regrette cependant «  la portée modeste  » de cette annonce. On ne connaît pas à l’heure actuelle l’étendue de cette politique ni les ministères qui y seront assujettis, mais le gouvernement promet que cette politique devra accroître la capacité des ministères à servir les francophones de la province. 

D’après la politique en matière de services en français : «  Les ministères dont les activités ne touchent pas les secteurs prioritaires établis sont encouragés à utiliser la présente politique comme guide pour inclure les perspectives francophones.  » 

Cependant, «  les ministères conservent la latitude voulue pour cibler le financement destiné aux langues et l’investir comme ils le jugent le plus approprié pour leur clientèle […]  ». 

Une mise en place progressive 

La FFCB espère que cette avancée se concrétisera, «  par des actes ayant des retombées positives pour les communautés francophones de Colombie-Britannique  ».

Dans cette nouvelle politique, le gouvernement provincial prévoit une mise en place graduelle et indique que le programme des Affaires francophones devra produire un rapport annuel. 

«  Grâce à une collaboration, une coordination et une planification accrues, cette politique sera le catalyseur de l’amélioration des services offerts aux francophones de la province  », était-il possible de lire dans le document relatif à cette politique. 

Pour l’instant, la présidente Marie-Nicole Dubois aurait aimé «  un engagement plus fort avec des mesures plus contraignantes  ».

Saluant «  un premier pas engageant  », l’organisme porte-parole des francophones se réjouit de ce dévouement tardif. La FFCB sera d’ailleurs consultée au moins deux fois par an. Le gouvernement assure ainsi que cette politique «  fera l’objet d’une première évaluation deux ans après son adoption, puis tous les cinq ans par la suite  ». La politique devrait entrer en vigueur le 1ᵉʳ avril 2024.