L’ACFO de Sudbury veut relancer l’affichage bilingue

La directrice générale de l'ACFO du grand Sudbury, Joanne Gervais. Crédit image: Archive #ONfr

SUDBURY – L’Association canadienne-française de l’Ontario (ACFO) du grand Sudbury veut passer à la vitesse supérieure quant à l’affichage bilingue. Après un premier projet avorté en 2013 pour promouvoir l’usage du français dans les commerces, l’organisme repart à l’attaque.

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @sebpierroz

« On tient à ce que la francophonie soit plus importante et mieux représentée dans les hôtels, les restaurants, les dépanneurs. Actuellement, ça se fait peu, et il n’y a pas beaucoup d’offre active », analyse la directrice générale de l’organisme, Joanne Gervais.

Concrètement, l’organisme aimerait voir plus de traductions des menus, des affiches dans les deux langues, et la capacité des commerces d’avoir des employés bilingues.

Comme il y a quatre ans en arrière, il s’agit de rencontrer les différents lieux pour sensibiliser les propriétaires.

« L’ACFO veut chercher son propre financement pour avancer avec le projet, en collaboration avec l’AFO et la Ville du Grand Sudbury (…) La subvention cherche à payer un salaire d’une personne qui rencontrera les hôtels, les restaurants, les commerces, petits et grands, etc… »

Une demande sera prochainement déposée à l’organisme de développement régional fédéral de l’Ontario, FedNor, fait-on savoir du côté de l’ACFO.

Trillium refuse de financer les projets

Car c’est bien sur le financement que le projet bloque depuis plusieurs années. D’abord local, le projet était devenu provincial en 2013 après que l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) eut repris le flambeau.

Pour l’organisme porte-parole des francophones en Ontario, il s’agissait alors de concrétiser le projet au niveau de toutes les ACFO. Les demandes de financement à la Fondation Trillium, qui devaient permettre de redistribuer la somme aux associations sur le terrain, n’ont finalement pas abouti.

Selon nos sources, quatre demandes dans ce sens auraient été refusées.

« Durant la dernière année, ça a été un petit peu difficile avec Trillium au niveau des demandes de fonds qui ont été faites », confirme le président de l’AFO, Carol Jolin. « D’ailleurs, on a eu des rencontres avec eux pour essayer d’améliorer la façon dont on fait des demandes, savoir s’il manque des choses, si elles sont tout à fait adéquates avec la façon de faire de Trillium. Nous avons un peu de travail à faire à ce niveau-là. »

Le projet BonjourWelcome

Malgré tout, l’AFO développe présentement un projet similaire. Depuis quelques semaines, BonjourWelcome rappelle sur les médias sociaux aux Franco-Ontariens la nécessité de demander les services dans la langue de Molière.

De cette partie « publicitaire » devrait naître des réalisations plus concrètes au courant de l’automne. L’AFO envisage de transmettre un lexique de mots en français de base aux commerçants désireux de mieux communiquer dans la langue de Molière. Autre service offert dans les prochains mois : une « clinique », comprendre quelques heures de cours en français pour les restaurateurs ou entreprises.

« L’objectif est d’inciter les gens à utiliser les services en français quand ils sont offerts, il faut sensibiliser les gens. Pour un, on a besoin de ces services-là, et de deux, on va continuer à avoir ces services-là », résume M. Jolin.