
Laurentienne : la rectrice souligne son premier anniversaire et « 65 ans de francophonie inclusive »

SUBDURY – Il y a un an, jour pour jour, l’Université Laurentienne accueillait sa nouvelle rectrice en la personne de Lynn Wells alors que la crise de confiance entre les francophones et l’établissement était encore bien palpable. Pour souligner cet anniversaire, celle-ci a choisi de publier une lettre d’opinion sur la francophonie inclusive de l’établissement.
« Lorsque j’ai choisi de me joindre à la Laurentienne il y a un an, le mandat bilingue et triculturel de l’établissement a été un facteur déterminant dans ma décision », s’est-elle exprimée dans la lettre envoyée à ONFR.
Elle rappelle avoir travaillé en étroite collaboration avec des groupes francophones et autochtones en Saskatchewan, en Alberta et en Ontario pendant son parcours.
« Alors que je célèbre mon premier anniversaire en tant que rectrice et vice-chancelière de l’Université Laurentienne, je ne cesse d’être impressionnée par l’incidence considérable que l’enseignement bilingue offert par la Laurentienne a eue sur la communauté locale. »
Selon celle qui est diplômée en littérature française de l’Université de York, cette lettre d’opinion s’inscrit dans le cadre du 65e anniversaire de la Laurentienne (28 mars) et de la Journée internationale de la Francophonie (20 mars).
« Chose certaine, nous sommes reconnaissants du rôle que nous avons joué, ici à la Laurentienne – et que nous continuerons de jouer – dans l’épanouissement des communautés francophones du nord de l’Ontario », a également fait savoir Mme Wells.
Bien qu’elle n’a pas souvent accordé d’entrevues à des médias francophones, Mme Wells est capable de s’exprimer en français, contrairement à sa prédécesseure, Sheila Embleton, qui avait fait les manchettes après avoir été présentée comme étant francophone par l’établissement, mais qui ne savait pas s’exprimer dans la langue de Molière.
ONFR a demandé une entrevue avec Mme Wells lundi, mais la rectrice n’était pas disponible.
Hausse des inscriptions
« Nous sommes également fiers du fait que les inscriptions aux programmes en français de la Laurentienne ont connu une augmentation constante au cours des cinq dernières années », a spécifié celle qui avait désigné le recrutement des étudiants comme étant sa priorité au début de son mandat.
Rappelons que le 12 avril 2021, l’Université Laurentienne abolissait 69 programmes dont 28 de langue française, et licenciait une centaine de professeurs et employés après s’être placée sous la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC).
Des données communiquées par le département des communications de la Laurentienne démontrent une hausse effective, mais relative : alors qu’en 2021, la proportion d’étudiants francophones était de 21,43 %, celle-ci a atteint 22,59 % en 2022, 22,56 % en 2023 et 23,68 % en 2024.
« Aujourd’hui, la Laurentienne compte plus de 2 500 étudiants qui s’identifient comme francophones, inscrits dans 34 programmes et plus de 500 cours que nous offrons en français. Plus de 85 % des membres du personnel et du corps professoral s’identifient comme bilingues, ce qui reflète en soi la communauté du Grand Sudbury que nous servons », précise Mme Wells.
Concernant le retour potentiel de programmes supprimés, le service des communications écrit : « Il est possible qu’un programme revienne, mais surtout, le plan académique guidera notre programmation future. Son lancement est prévu dans les prochains mois. »