Le 91ᵉ Congrès de l’ACFAS prend ses quartiers à l’Université d’Ottawa
OTTAWA – Le 91ᵉ congrès de l’Association francophone pour le savoir (Acfas) débute ce lundi sous le thème « Mobiliser les savoirs en français », à l’Université d’Ottawa. Pas moins de 6 000 intervenants et chercheurs participent, jusqu’à vendredi, à plus de 220 colloques et conférences sur les enjeux de la recherche francophone au pays.
L’Université se transforme en un bouillon de culture et de connaissance pendant une semaine, dès ce lundi avec en plus des colloques, près de 400 conférences, des tables rondes, des ateliers, etc.
Franco-Ontarienne et membre abénaquise de la Première Nation d’Odanak, Michelle O’Bonsawin a été nommée présidente d’honneur pour ce congrès sous le patronage de l’UNESCO. En septembre 2022, elle est devenue la première autochtone à siéger au plus haut tribunal du pays.
L’ACFAS se considère comme un pilier dans le domaine de la recherche en français alors que les activités de recherche dans la langue de Molière diminuent depuis plusieurs années au Canada. C’est pourquoi, en marge cette 91ᵉ rencontre, l’organisme révèle ce lundi de nouvelles recommandations pour préserver et renforcer la publication scientifique francophone.
De nombreux chercheurs et étudiants de près 32 pays présenteront leurs recherches, mais ce sera aussi l’occasion de participer à des activités, dont certaines s’étaleront sur plusieurs mois.
Par exemple, une exposition de photographie numérique intitulée La preuve en image met en avant les clichés issus de recherches scientifiques dans tous les domaines du savoir.
De plus, des événements créatifs seront proposés, comme un atelier de bande dessinée Imaginons les soins virtuels en 2080, ouvert à tous. Ce projet invite à explorer un futur potentiel à travers deux scénarios décrivant les soins médicaux de demain. L’objectif est de concevoir les technologies futures répondant aux défis actuels.
Des conférences sur des enjeux très nouveaux
Parmi toutes ces rencontres et colloques, plusieurs sujets traités sont assez connus de la communauté de chercheurs, mais d’autres sont plus récents à l’agenda.
On retrouve, par exemple, le colloque de la controverse environnementale sur fond de crise climatique, de la gestion des ressources naturelles, en passant par l’aménagement du territoire, qui aura lieu jeudi et vendredi.
Mais aussi : Faire vivre les savoirs infirmiers au cœur de la francophonie : une contribution à une pensée disciplinaire vivante. Ce colloque vise à explorer des initiatives d’infirmières francophones partout dans le monde, et à en discuter, pour contribuer à la dissémination et au développement du savoir infirmier.
Une conférence sur les soins d’affirmation de genre pour les personnes transgenres francophones au Canada sera proposée par deux professeurs de l’Université Laval au Québec.
En outre, une table ronde mettra en évidence la question de la participation des femmes francophones dans le domaine scientifique. Parmi les intervenants, on retrouvera Christine Dallaire, une Franco-Ontarienne spécialisée dans le sport et l’activité physique sous un angle socioculturel.
Par ailleurs, divers sujets tels que la diplomatie scientifique dans l’espace francophone, le vieillissement, la musique et le bien-être, ainsi que les neurosciences seront abordés par de nombreux chercheurs francophones.
La vice-rectrice adjointe à la recherche de l’Université de l’Ontario français, Linda Cardinal, animera un colloque intitulé L’idée d’université : quel avenir? À ses côtés : Anne Trépanier de l’Université Carleton, Louis Patrick Leroux, le nouveau recteur de l’Université Saint-Paul, et Isabelle Archambault de l’Université de Montréal.