Le NPD courtise tous azimuts

TORONTO – Le Nouveau Parti démocratique (NPD) de l’Ontario courtise autant à la gauche qu’à la droite de l’échiquier politique, à moins d’une semaine des élections provinciales du 12 juin.

FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault

La formation d’Andrea Horwath a tendu des perches aux libéraux « qui en ont assez des scandales », autant qu’aux progressistes-conservateurs « qui se méfient du plan de Tim Hudak », le vendredi 6 juin.

Troisième dans les intentions de vote depuis le début de la campagne électorale, dont elle a forcé le déclenchement, Mme Horwath a entamé un véritable sprint dans le centre et le sud-ouest de l’Ontario, où sa formation espère maintenir ses acquis et faire quelques gains.

« Les Ontariens doivent jeter un regard critique sur l’histoire (…) et l’avenir de cette province. Nous n’avons pas besoin de revenir en arrière. Nous pouvons avancer d’une manière respectueuse, bien pensée et, franchement, qui n’est pas criminelle », a insisté Mme Horwath lors d’un point de presse à Toronto, le 6 juin.

Plus tard, dans la circonscription de Halton, le château-fort du progressiste-conservateur Ted Chudleigh depuis une quinzaine d’années, la chef néo-démocrate a martelé que « les électeurs méritent mieux que la corruption libérale ou les calculs erronés de Tim Hudak ».

Mme Horwath a répété le même message dans York-Ouest et York-Sud-Weston, deux bastions libéraux à Toronto.

Le NPD tente de se positionner comme un « choix raisonnable », alors que le scandale des centrales au gaz continue de hanter les libéraux de Kathleen Wynne et que le plan pour créer 1 million d’emplois des progressistes-conservateurs de Tim Hudak continue d’essuyer les critiques d’économistes pour sa méthodologie douteuse.

Rappelons que Mme Horwath s’est elle-même attirée les foudres de certains militants influents au sein du NPD, qui lui ont reproché, entre autres, de trahir les principes fondamentaux du parti dans l’espoir de plaire à un plus grand nombre d’électeurs.