Le NPD veut rejoindre les francophones
TORONTO – Le Nouveau Parti démocratique (NPD) de l’Ontario veut rejoindre, dans leur langue, les centaines de milliers d’électeurs francophones avec lesquels la formation de gauche a souvent communiqué de manière boiteuse dans le passé.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault
Le parti d’Andrea Horwath a fait passer à l’unanimité une résolution visant à assurer que toute sa documentation soit dorénavant disponible en français.
Le NPD souhaite ainsi courtiser une dizaine de circonscriptions, particulièrement dans l’Est ontarien, où le vote francophone vaut son pesant d’or.
« Notre message doit se rendre à ces électeurs. Notre message doit être disponible pour ces gens-là qui cherchent une voix pour les représenter », a déclaré Michael Mantha, député d’Algoma–Manitoulin, dans le nord de la province, devant près de 1200 délégués de son parti réunis en congrès post-électoral à Toronto, le samedi 15 novembre.
Le NPD n’a aucun siège dans l’Est ontarien depuis presque une vingtaine d’années.
Traduction négligée
Les associations de circonscriptions où il y a une plus forte présence francophone dépenseraient en moyenne de 500$ à 1000$ pour traduire leur documentation en période électorale, selon un rapport du comité francophone du NPD, dont #ONfr a obtenu copie.
Plusieurs de ces associations locales miseraient sur les services internes de traduction du NPD, dont la qualité laisserait toutefois à désirer, selon elles. « Ceci veut dire que les bénévolats perdent plusieurs heurs précieux à réviser (sic) », mentionne le document intitulé Rapport de l’assembler Francophone (sic).
Avant que le NPD fasse voeu de bilinguisme, le fil de nouvelles francophone sur le site Internet de la formation n’avait pas été mis à jour depuis le 5 juin, soit une semaine avant les dernières élections provinciales.
Près du tiers de la députation néo-démocrate à Queen’s Park est capable de s’exprimer en français.