Les athlètes franco-ontariens à surveiller aux Jeux olympiques de Tokyo
TOKYO – Plusieurs athlètes franco-ontariens tenteront de briller aux 32e Olympiades qui débutent cette semaine au Japon. L’événement sportif mondial se déroulera du 23 juillet au 8 août, en partie à huis clos à cause de la pandémie de COVID-19. Tour d’horizon des athlètes et de leurs chances de médaille en soccer, boxe, cyclisme et water-polo.
Vanessa Gilles, balle au pied
Côté soccer, les choses sérieuses débutent dès ce mercredi, deux jours avant la cérémonie officielle, pour la Franco-Ottavienne Vanessa Gilles, avec un premier match face au Japon, pays organisateur et vice-champion olympique 2012.
À 25 ans et six sélections au compteur, la défenseuse internationale de l’équipe canadienne et des Girondins de Bordeaux (France) possède l’avantage d’avoir joué une saison complète en France où le championnat n’a pas été interrompu par la pandémie.
Cett ancienne élève de l’École secondaire publique Louis-Riel à Ottawa espère emmener la sélection nationale le plus loin possible dans la compétition. Il faudra pour cela se débarrasser – en plus du Japon – du Chili et de la Grande-Bretagne. Médaillées de bronze à Londres en 2012 et Rio en 2016, les Canadiennes font partie des meilleures nations du soccer mondial.
Mandy Bujold, reine du ring
En se qualifiant aux Jeux olympiques, la boxeuse Mandy Bujold a frappé fort. Double championne des Jeux panaméricains et 11 fois championne du Canada en poids mouche, la Franco-Ontarienne de Kitchener a établi un record avant même de poser le pied à Tokyo : se qualifier deux fois de suite aux olympiques sous les couleurs canadiennes, ce qui n’était encore jamais arrivé à une boxeuse du pays.
Pourtant, l’aventure a bien failli tourner au cauchemar pour la native de Cobourg. Son plus gros combat ne s’est pas joué sur un ring mais devant le Tribunal arbitral du sport. La plus haute instance sportive lui a donné raison en rejetant la sentence du Comité international olympique (CIO) qui lui refusait de représenter son pays, car elle n’était montée sur aucun un ring en phase qualificative, alors qu’elle était en congé de maternité.
À Tokyo, la boxeuse de 33 ans entend prendre sa revanche sur les Jeux olympiques de Rio, lors desquels elle était tombée malade, avant d’être éliminée en quart de finale. Les combats de boxe débuteront dès ce samedi.
Vincent de Haître, à toute vitesse
Patineur de vitesse aux Jeux d’hiver et cycliste sur piste aux Jeux d’été, Vincent de Haître est un sportif de fond complet. Médaillé d’or de la poursuite par équipe aux derniers Jeux panaméricains, le natif d’Ottawa qui vit à Cumberland représentera le Canada dans cette même discipline.
Alors que le pays n’a pas aligné de cyclistes en poursuite depuis les Jeux de Montréal en 1976, le sprinteur de 27 ans, par ailleurs double champion national du kilomètre, veut écrire l’histoire en allant chercher une médaille avec ses coéquipiers Jay Lamoureux, de Derek Gee et de Michael Foley.
Sa discipline est spectaculaire : elle consiste pour deux équipes de cyclistes, placés sur les deux côtés opposés d’un anneau de vitesse de 200 mètres avec des virages relevés à 45 degrés, à se rattraper à des allures frôlant bien souvent les 70 km/heure.
Jessica Gaudreault, l’eau à la bouche
À Tokyo, la gardienne de but de réserve de l’équipe féminine du Canada de water-polo pourrait être le dernier rempart face à l’adversaire. Jessica Gaudreault signe avec ses coéquipières le grand retour de l’équipe, absente des Jeux olympiques depuis 2004 et une 7e place à Athènes. Elles doivent leur qualification à une médaille d’argent arrachée aux derniers Jeux panaméricains.
Native de Mississauga, Jessica Gaudreault a grandi à Ottawa et débuté sa carrière dans l’équipe nationale lors des Championnats panaméricains juniors de 2008 en remportant l’or. Elle a depuis enchaîné les compétitions jusqu’en 2017, alors nommée meilleure gardienne de but de la Ligue mondiale de water-polo féminin FINA à Shanghai, tournoi dans lequel les Canadiennes ont décroché l’argent.
Pour accéder aux quarts de finale à Tokyo, les poloïstes canadiennes devront éviter coûte que coûte la dernière place de leur groupe, composé de l’Australie, de l’Afrique du Sud, des Pays-Bas et de l’Espagne. Les premiers matches débuteront dès ce samedi.
Laeticia Amihere, objectif podium
Il faudra aussi suivre les basketteuses canadiennes et Laeticia Amihere, 20 ans, une des meilleures joueuses nord-américaines. L’ailière d’1m75 est une ancienne élève de l’École secondaire catholique Sainte-Famille, à Mississauga, sa ville natale. Elle a joué plus de 30 matchs avec les South Carolina Gamecocks, l’équipe de l’Université de Caroline du Sud (États-Unis) où elle poursuit ses études depuis 2018 et avec laquelle elle a atteint le carré final du championnat universitaire américain cette saison.
Classé quatrième mondial et qualifié pour ses troisièmes Jeux olympiques consécutifs, le Canada vise le podium. Dans son groupe : la Corée du Sud, l’Espagne et la Serbie, premier adversaire des Canadiennes le 26 juillet.
Plus tôt cet été, Laetitia Amihere a mené l’équipe canadienne à une quatrième place du tournoi de l’AmeriCup de la Fédération internationale de basket (FIBA), en étant la meilleur marqueuse. Elle aussi remporté l’or (en 2015) et le bronze (en 2017) aux championnats U-16 et U-19 des Amériques de la FIBA.
Cet article a été mis à jour le 26 juillet 2021 à 12h30.