Les chiffres-clés de la mise à jour financière de l’Ontario
TORONTO – Un déficit moins grand que prévu, un taux de chômage à la baisse, des revenus et une croissance à la hausse, un budget des affaires francophones stable… ce qu’il faut retenir de la mise à jour financière de la province, ce jeudi à Queen’s Park.
32,4 milliards de dollars de déficit pour 2021-2022
Cette nouvelle estimation est de 700 millions de dollars inférieure à celle issue du budget 2021. Elle s’explique en grande partie par une hausse attendue de revenus de 2,9 milliards de dollars, portant le total des recettes provinciales à 156,9 milliards de dollars. Cette hausse correspond en partie à une augmentation prévue à la fois des transferts du gouvernement du Canada, de l’ordre de 1,9 milliards.
Le ministère table aussi sur une hausse des revenus fiscaux de 950 millions de dollars, grâce à la croissance économique soutenue, principalement portée par les bénéfices des entreprises et le marché du logement. Ce sont deux indicateurs majeurs sur lesquels s’appuie le ministre Bethlenfalvy qui évalue que l’impôt des sociétés devrait rapporté 550 millions de dollars de plus (+3,8 %) et les droits de cession immobilière 400 millions de dollars supplémentaires (+10,3 %).
1 million d’emplois supplémentaires en un an
La croissance économique de la province a également un impact direct sur le taux de chômage. Avec 8% de personnes à la recherche d’un emploi, la province s’est éloigné du pic de 13,5% qu’elle avait atteint au cœur de la pandémie. Plus d’un million d’emplois nets ont été créés en Ontario depuis mai 2020. La province a donc quasiment refait son retard sur sa situation pré-pandémique : en juillet dernier, on recensait en Ontario 118 000 emplois de moins qu’avant la pandémie, en février 2020.
Après avoir atteint 2 % au quatrième trimestre de 2020, le PIB réel a augmenté de 1,2 % au cours du premier trimestre 2021. La croissance du premier trimestre a particulièrement été portée par une hausse des investissements dans la construction de bâtiments résidentiels et des gains plus modestes dans la construction de bâtiments non résidentiels et dans les dépenses des ménages.
8,8 millions de dollars dédiés aux Affaires francophones
La colonne des charges du ministère des Affaires francophones reste stable à 8,8 millions de dollars pour 2021-2022, des prévisions conformes à celles du budget 2021. 6,5 millions sont consacrés au financement de base du ministère. 2,3 millions sont réservés au financement limité lié à la COVID-19, dont 2 millions pour le financement du Fonds de secours pour les organismes à but non lucratif francophones et 300 000 dollars pour le financement de l’Accord Ontario-Québec de coopération et d’échanges en matière de francophonie.
Du côté du ministère de l’Éducation également, pas de changement de perspectives avec des charges estimées à un peu moins de 33 milliards de dollars. L’enveloppe du ministère des Collèges et Universités est également inchangée : un peu plus de 10 milliards de dollars de charges. Les ministères qui voient des ajouts sont ceux du Développement économique, des Finances, de l’Énergie, du Tourisme et du Travail.
2,2 milliards de dollars en réserve
Par ailleurs, le gouvernement a placé de côté 2,2 milliards de dollars de revenus pour le fonds de durée limitée créé en raison de la COVID-19. Le ministre des Finances invoque une mesure de prudence et de souplesse dans un contexte de pandémie, malgré les progrès dans la vaccination. « Étant donné les risques continus, dont la montée du variant Delta et l’incertitude qui demeure concernant l’évolution de la situation sanitaire et économique, l’Ontario maintiendra cette approche souple », précise le ministère. Comparativement, le budget 2021 prévoyait une réserve de 1 milliard de dollars en 2021-2022.