Employés GMC de TVO manifestant devant les locaux. Source: Compte X de TVO CMG

TORONTO – Alors que les employés de TVO affiliés au syndicat de la Guilde canadienne des médias (GCM) entrent dans leur septième semaine de grève, et après le refus de la dernière proposition salariale de la direction, ils demandent au gouvernement ontarien d’intervenir et d’offrir un arbitrage exécutoire pour trancher.

Dans la négociation des contrats de travail, les salaires constituent le dernier point de friction entre TVO et le syndicat GCM, qui a rejeté l’offre de TVO de 7,5 % sur trois ans, la jugeant « à perte » pour les employés, au vu de l’inflation au cours de la seule première année de l’accord qui était alors déjà de 6,8 %.

« Il leur coûterait moins de 300 000 $ par an de répondre à notre demande salariale. Cela représente une infime partie du budget de fonctionnement », explique Cara Stern, vice-présidente de la branche TVO de GCM, qui demande 13 % sur trois ans avec 2 500 $ par employé dont le salaire avait été plafonné par la Loi 124.

« La direction de TVO, qui se voit augmenter en moyenne de 6 % par an, est assise sur 17 millions de dollars de fonds d’investissement. C’est vraiment inhabituel pour une agence publique et, quand on leur demande de rendre des comptes à ce sujet, ils refusent de répondre », publie TVO/GCM sur son compte X (ex-Twitter).

Aujourd’hui à Queen’s Park, des représentants TVO du syndicat ont tenu une conférence de presse pour présenter la situation et s’en remettre à la province : « Nous demandons au gouvernement d’intervenir et d’offrir son arbitrage exécutoire », a déclaré Meredith Martin, la présidente de TVO/GCM.

Une mésentente lourde de conséquences

À l’heure actuelle, les principales pertes qu’essuie le personnel s’élèvent à 700 000 $ de salaires perdus.

« TVO dépense plus de 500 000 $ par semaine (nous en sommes à la semaine 7) pour payer ses autres employés à temps plein pour qu’ils fassent moins qu’un travail à temps plein (principalement à domicile pour éviter les piquets de grève) afin de pouvoir continuer à opprimer 74 personnes. Ils n’ont pas de nouveau contenu avec lequel travailler », a fait savoir la vice-présidente.

Avant le début de la grève, le syndicat avait déjà proposé de recourir à l’arbitrage exécutoire pour éviter tout arrêt de travail ou interruption des services au public, ce que la direction du diffuseur public avait refusé, l’arbitrage exécutoire ne devant selon elle être utilisé qu’en dernier recours, dernier recours atteint que la GCM estime atteint.

« La direction de TVO pourrait mettre fin à cette grève aujourd’hui en acceptant un arbitrage exécutoire. »

« Le ministre de l’Éducation Stephen Lecce ou le premier ministre Doug Ford pourraient mettre fin à cette grève aujourd’hui en expliquant à la direction de TVO que l’arbitrage exécutoire est la meilleure prochaine étape », conclut le syndicat dans un communiqué de presse.