Les foyers de soins de longue durée sous la loupe
TORONTO – Depuis le mois de mars, le bureau de l’Ombudsman des patients de l’Ontario a reçu 150 plaintes concernant les foyers de soins de longue durée. Il lance aujourd’hui une enquête sur l’impact de la pandémie sur les établissements de soins de longue durée de la province.
« Aujourd’hui, notre bureau a annoncé une enquête systémique sur l’expérience des résidents et des soignants dans un foyer de soins de longue durée qui a connu une éclosion de COVID-19 », a déclaré l’Ombudsman des patients, ce matin, sur Twitter.
Juste la veille, l’Ombudsman de l’Ontario, Paul Dubé, avait annoncé qu’il examinerait la gestion par la province des éclosions de COVID-19 dans les établissements de soins de longue durée.
« Nous estimons que cette enquête éclairera un système en crise et aidera à la planification de futures flambées de maladies infectieuses », a déclaré le directeur exécutif du bureau de l’Ombudsman des patients, Craig Thompson.
Les deux enquêtes ont été lancées à la suite de la publication d’un rapport des Forces armées canadiennes qui décrit une situation inquiétante dans les cinq maisons de soins de longue durée les plus touchées.
À Queen’s Park, le premier ministre ontarien, Doug Ford, a refusé de répondre aux questions de la chef de l’opposition, Andrea Horwath, concernant les foyers de soins de longue durée les plus à risque.
Le ministère des Soins de longue durée a toutefois donné son huitième ordre de gestion obligatoire. Cette fois, le foyer de soins de longue durée Forest Heights en est la cible.
Pour les 90 prochains jours, le foyer sera donc géré par l’Hôpital général St. Mary’s de Kitchener.
« Malgré qu’il ait reçu un soutien des hôpitaux pendant plusieurs semaines, Forest Heights n’a pas été en mesure d’endiguer la propagation de la COVID-19 », indique un communiqué de presse de la province.
Prolongation des mesures d’urgence
▶ 446 nouveaux cas positifs en Ontario et 17 décès
▶ 28 709 cas de COVID-19 au total (91 705 au Canada)
▶ 2 293 décès (7 326 au Canada)
▶ 801 hospitalisations, 125 personnes en soins intensifs
▶ 747 964 tests réalisés, dont 15 244 la veille et 10 622 en attente de résultats
L’Assemblée législative a voté aujourd’hui pour prolonger l’état d’urgence de 28 jours, jusqu’au 30 juin.
Lors de sa conférence de presse quotidienne, Doug Ford a affirmé que le renouvellement des mesures d’urgence n’entravera pas la reprise des activités économiques.
« Nous allons de l’avant avec la réouverture », s’est exprimé le premier ministre ontarien. « L’état d’urgence ne va pas affecter la réouverture des entreprises. »
Il affirme que son gouvernement se prépare présentement à lancer la deuxième phase de la reprise des activités, mais n’a pas offert de détails ou d’échéancier.
Cette décision est prise alors que la province signale plus de 400 nouveaux cas de COVID-19 pour la deuxième journée d’affilée, à la suite d’une série de dix jours consécutifs sous cette barre. Les 414 nouveaux cas portent le total provincial à 28 709 cas.
Pour la deuxième journée consécutive, l’Ontario n’a pas encore atteint sa cible des 16 000 tests quotidiens, avec 15 244 tests effectués lors des dernières 24 heures.
Dévoilement du Conseil sur la stratégie industrielle
Sur la scène fédérale, le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, Navdeep Bains, a dévoilé le nouveau Conseil sur la stratégie industrielle, chargé d’assurer la reprise économique dans le contexte de la COVID-19.
« Les ministres et les ministères de tout le gouvernement seront sollicités dans le cadre des travaux du Conseil sur la stratégie industrielle afin de maintenir notre approche pangouvernementale de lutte contre la COVID-19 », a déclaré M. Bains en conférence de presse.
Le conseil est composé de neuf membres, tous des présidents-directeurs généraux ou des vice-présidents d’industries tels que Suncor Énergie, Quark Venture et Wittington Investments.
Aucun représentant des travailleurs ou des syndicats n’a été inclus.
« Notre objectif est très clair : nous devons avoir une stratégie qui peut aider les travailleurs », précise toutefois le ministre. « C’est pourquoi nous avons engagé des chefs de chaque industrie, qui peuvent proposer des solutions pour les travailleurs. »
Cet article a été mis à jour à 20h29