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Les partisans torontois du PSG impatients avant la finale de la Ligue des Champions

Les partisans torontois du PSG regroupés au bar le Friar lors de la demi-finale de la Ligue des champions. Photo : gracieuseté du Fan club du PSG de Toronto

TORONTO – Trois bars, une ville, et des centaines de cœurs battant à l’unisson pour Paris, à quelques jours de la finale de la Ligue des champions. Pour ce match de soccer si spécial, qui aura lieu ce samedi (15 h), le PSG Fan Club de Toronto met les petits plats dans les grands pour faire vibrer la métropole canadienne. Si l’événement promet d’être festif, l’impatience et la tension montent aussi chez les partisans. Plongée dans les préparatifs et dans l’état d’esprit de deux amoureux du club parisien.

«  Ce samedi, Toronto va devenir un petit Paris  », sourit Olivier Debregeas, fondateur du PSG Fan Club de Toronto. À l’occasion de la finale de Ligue des champions entre le Paris Saint-Germain et l’Inter Milan, le club de supporters organise une journée exceptionnelle qui rassemblera plusieurs centaines de fans dans trois bars du centre-ville.

«  C’est une saison historique, et il fallait marquer le coup, explique Olivier. On a gagné le le championnat et la Coupe de France. Il ne manque plus que la Ligue des champions pour réussir le triplé parfait.  »

Face à l’engouement pour l’événement, les organisateurs ont rapidement compris que le bar habituel où se rencontrent les amoureux du PSG, le Friar (160 rue John,) ne suffirait pas. Après avoir mis en ligne des billets gratuits pour l’événement principal, ceux-ci sont partis en à peine 22 heures.

«  La capacité est limitée à 100 personnes. Par respect des règles de sécurité, impossible d’en faire rentrer plus. On compte vraiment respecter les règles et les personnes n’ayant pas de ticket seront redirigées vers deux autres bars.  »

Pour satisfaire la demande, deux autres bars se sont donc ajoutés : The Pint, situé sur le chemin entre la Tour CN et le Friar, et le Saint-Louis Bar & Grill, près du Eaton Centre, qui deviendra par ailleurs le bar officiel de diffusion des matchs de Ligue 1 la saison prochaine.

Plus qu’un match, une journée festive

La journée ne se résume pas à une simple retransmission. Dès 13 heures, un cortège partira du pied de la Tour CN.

«  Pas un défilé façon Fashion Week, plaisante Olivier, mais une marche pacifique pour montrer les couleurs du PSG dans Toronto. Une manière de rassembler, de chanter, de faire monter l’ambiance avant le coup d’envoi.  »

Chaque bar est préparé pour accueillir les fans dans de bonnes conditions, avec des zones réservées et des consignes claires.

«  On veut une ambiance de folie, mais respectueuse. Pas de débordements, pas de pression. Juste des chants, des sauts, des sourires. On veut que ce soit une vitrine du foot français au Canada.  »

Et si Paris l’emporte? «  On essaiera de tous se retrouver après la victoire. Pourquoi pas à Nathan Phillips Square. Si on gagne, il faut marquer le coup, ensemble, dans la joie et la dignité.  »

La passion du PSG se transmet de génération en génération dans la famille Debregeas, ici Olivier avec sa fille au Parc des Princes. Photo : gracieuseté d’Olivier Debregeas

Olivier et July entre excitation et tension

Depuis la qualification contre Arsenal, le compte à rebours a commencé. Olivier compare cette attente à celle d’un enfant avant Noël : «  Tu sais que quelque chose de magique peut arriver, mais les journées sont trop longues. Je suis excité, stressé, occupé aussi. Et je pense à tous ceux qui vont vivre ce moment avec nous à Toronto.  »

July, Parisienne installée à Toronto depuis un an et demi, partage cette impatience.

«  Le mois de mai me semble interminable. J’en peux plus! Je compte les jours, les heures.  » Supporter le PSG à distance, ce n’est pas toujours facile, mais grâce au fan club, elle se sent « en famille  ». «  On est loin de Paris, mais on est ensemble. J’ai même réuni un groupe de 14 amis pour regarder le match. Certains ne connaissent pas le foot, mais veulent vivre ce moment. C’est fort.  »

Côté match, les deux supporters s’attendent à une finale indécise. «  Pour moi, ça va se jouer sur des détails, confie Olivier. Les statistiques nous donnent un avantage, mais l’Inter a plus d’expérience. Il faudra être concentrés à 100 %.  »

July, elle, mise sur les gardiens. «  Donnarumma a été énorme, Sommer aussi. Ce sera un match très mental. Le premier but changera tout. Je vois un 2-1, but à la 91e minute! Tout ce que j’espère c’est qu’il n’y aura pas de prolongation, ni de tirs au but. Mon cœur ne tiendrait pas!  »

Malgré la tension, les deux veulent savourer l’instant. «  C’est notre deuxième finale en quatre ans, rappelle Olivier. C’est rare, c’est précieux.  »

Et pour ceux qui aiment les signes, Olivier glisse un clin d’œil aux superstitieux : «  La dernière fois qu’un club français a gagné la Ligue des champions, c’était l’OM… en 1993… à Munich… contre une équipe de Milan. Et cette année? Finale à Munich, face à l’Inter Milan. Si on veut y croire, les planètes sont peut-être alignées.  »

Julie résume le sentiment général en une phrase que tout supporter parisien à Toronto pourrait faire sienne : «  Même si on perd, au moins on sera ensemble dans cette douleur. Et si on gagne, Toronto s’appellera Paris le 31 mai 2025.  »

Le rendez-vous est donc donné : ce samedi, à 13h au pied de la Tour CN pour le début des festivités. Ensuite, direction les trois bars pour vivre, vibrer, et peut-être célébrer une soirée historique pour le PSG.