L’incontournable Contact ontarois
Contact ontarois, le marché des spectacles francophones, débute aujourd’hui. Jusqu’au 7 avril, au cours de cette 40e édition virtuelle, artistes et diffuseurs culturels de la francophonie canadienne échangeront dans l’espoir de conclure des ententes d’organisation de concerts.
« Les salles de spectacle, les écoles et les centres culturels des régions francophones du Canada viennent faire leur magasinage pour leur prochaine saison artistique », explique le directeur général de Réseau Ontario, Martin Arsenault, en entrevue avec ONFR+.
À ce titre, Contact ontarois est en collaboration avec les 18 centres culturels francophones de l’Ontario ainsi que les 12 conseils scolaires et 450 écoles.
Les artistes souhaitant intéresser les diffuseurs culturels présentent alors un avant-goût de leurs spectacles. Cela peut prendre la forme de vitrine de 20 minutes ou de présentations éclairs de dix minutes.
« Je suis bien content que ça arrive et que je n’ai pas fait mon tournage pour rien. J’espère que ma vitrine va me donner plus d’opportunités pour faire des concerts soit dans des festivals ou des écoles », raconte l’auteur-compositeur-interprète de musique folk et traditionnelle originaire d’Ottawa, Vincent Bishop.
« Ma vitrine a été tournée d’avance au mois de novembre. Je suis vraiment fière de pouvoir la présenter. Je vais pouvoir rencontrer des diffuseurs de partout plutôt que de les contacter un à un », lance de son côté Caroline Yergeau, directrice artistique du théâtre Belvédère.
Lors de l’événement, elle présentera Cadences, une pièce déambulatoire qui allie une histoire théâtrale et musique classique. « C’est un spectacle qui se déroule à l’extérieur. La personne écoute l’histoire pendant qu’elle marche », explique-t-elle.
Normalement, un marché des spectacles se déroule dans une grande salle avec des kiosques où les diffuseurs parlent directement aux artistes et à leurs agents. Dans cette version numérique, les diffuseurs naviguent de vitrine en vitrine pour se faire une idée sur le produit culturel.
De plus, Contact ontarois a mis en ligne des balados Écoutez, même de loin! où les artistes présentent leur univers plus en profondeur ainsi que leur côté créatif pour permettre aux diffuseurs d’en apprendre davantage non seulement sur le produit culturel, mais aussi sur la personne.
Alors que tous conviennent que de tenir cet événement en virtuel n’égale pas une édition présentielle, les avis sont mitigés par rapport aux opportunités offertes par ce grand salon de réseautage.
« Les diffuseurs qui veulent nous parler viennent nous voir. On a des rendez-vous avez eux », affirme Caroline Yergeau à ONFR+. « J’ai l’impression que les effets positifs de Contact ontarois vont quand même avoir lieu même si on est en ligne cette année. »
D’autres se montrent un peu plus sceptiques bien qu’ils aient tout de même très hâte de participer à Contact ontarois et de faire connaître leurs productions. « Même dans des contextes normaux, on ne sait jamais si les vitrines vont porter succès ou non. C’est difficile de prédire ce qu’il va arriver car je ne sais pas dans quelle mesure les propriétaires de salle ont confiance en leur public de venir remplir les salles », se questionne Denis Vignon-Tessier du groupe franco-manitobain Les Surveillantes.