Loin des Raptors, Pascal Siakam continue d’impacter Toronto et sa communauté francophone
TORONTO – De retour dans la Ville reine avec les Pacers de l’Indiana, attendus ce mercredi face aux Raptors, Pascal Siakam a rappelé qu’il n’oublie pas la ville où il a passé huit saisons en NBA. Malgré la distance, l’ancien Raptor reste impliqué à Toronto grâce à sa fondation PS43, dont l’impact se fait sentir dans la communauté francophone. Lors du lancement de la deuxième cohorte du Siakam EdTech Engine, mené avec l’incubateur DMZ, le travail du fondateur francophone Jonathan Bloomfield, membre de la première cohorte a été mis de l’avant. Startups, éducateurs et partenaires y ont dressé un premier bilan du programme lancé en février dernier.
Interrogé en français par les médias francophones présents à l’événement, Pascal Siakam a insisté sur l’importance personnelle de garder la Fondation PS43 active à Toronto, malgré son départ des Raptors.
« Je me sens toujours bien quand je reviens à Toronto, bien sûr. C’est comme une maison ici pour moi, donc ça fait très plaisir d’être là. […] Continuer à avoir la fondation ici, même après que je sois parti, c’est quelque chose d’exceptionnel, quelque chose qui était très important pour moi. »
Il ajoute que cet événement reflète les efforts fournis pour maintenir la présence de PS43 dans la ville.
« On a travaillé dur pour que ça se fasse. Être ici, avoir un événement comme ça, c’est quelque chose de génial. Ça prouve que les choses qu’on s’est promises se passent. »

La technologie au cœur du partenariat
Interrogé sur sa collaboration avec l’incubateur torontois, Siakam a rappelé l’importance cruciale de la technologie en éducation.
« La technologie, nous savons que c’est l’avenir. Le travail qu’ils accomplissent est très important pour le monde, et y participer m’a vraiment fait plaisir. Ils sont d’excellents partenaires pour nous et la fondation. »
Le Siakam EdTech Engine offre un accompagnement de douze semaines aux jeunes entreprises en technologie de l’éducation (EdTech), incluant un mentorat de Google for Startups, des ateliers spécialisés et un accès direct aux réseaux scolaires du Canada et des États-Unis.
Des portes ouvertes pour un entrepreneur francophone
Parmi les entrepreneurs qui ont bénéficié du programme, un jeune francophone Jonathan Bloomfield était présent mercredi soir. Il fait partie des fondateurs et a participé à la première cohorte. Il explique avoir créé sa plateforme qui simplifie les tâches administratives des professeurs. Faire partie de ce programme lui a permis d’ouvrir des portes qui lui étaient fermées jusque-là.
« C’est très difficile d’entrer en contact avec les administrateurs qui travaillent pour les conseils scolaires. On a également eu accès à du mentorat de professionnels d’industrie chez Google et du soutien d’entrepreneurs très chevronnés ici au DMZ.
Du côté de PS43, on a pu présenter notre travail au Conseil scolaire catholique de Toronto et au IMSA (Indiana Math and Science Academy West) une école située à Indianapolis aux États-Unis, et on a eu de très belles rétroactions. »

Une plateforme rendue accessible aux Francos
Ancien enseignant devenu entrepreneur, Jonathan Bloomfield explique que le programme lui a permis de faire évoluer très concrètement sa plateforme destinée à alléger les tâches administratives des professeurs. Les échanges avec les conseils scolaires et le mentorat technique l’ont poussé à rendre son outil plus accessible, notamment pour les écoles francophones.
« On a pu améliorer notre communication, on a traduit notre plateforme en français pour que les enseignants francophones puissent en bénéficier. Et on a plusieurs nouvelles surprises qui s’en viennent dans les prochains six mois. »
Au-delà des aspects techniques, Bloomfield insiste sur la portée symbolique du soutien de Siakam et de sa fondation. Pour lui, être associé à l’initiative d’un athlète si important dans l’histoire récente de Toronto représente un moteur supplémentaire.
« C’est un honneur et je pense que c’est une très belle chose de voir à quel point son impact n’est pas centré que sur le basket. En voyant le travail qu’il fait avec son organisation PS43, non seulement pour appuyer les futurs athlètes, mais les futurs chefs d’industrie, les entrepreneurs, c’est un plaisir de participer. »

Une ambition qui dépasse les frontières
Pour Pascal Siakam, le Siakam EdTech Engine n’a jamais été pensé comme un programme exclusivement torontois ou même nord-américain. L’ancien Raptor insiste sur la nécessité d’apporter ce type d’initiatives là où les besoins éducatifs sont les plus criants, en particulier dans les communautés sous-desservies.
« La Fondation, c’est le Cameroun, c’est l’Afrique, c’est Toronto, c’est les États-Unis… c’est partout. Globalement, on veut essayer d’être où on peut. »
Et lorsqu’on lui demande s’il imagine un événement similaire dans son pays natal, la réponse est immédiate.
« Oui, bien sûr. […] En Afrique, au Cameroun, avoir des ressources comme ça, c’est très important. Pour moi, avoir quelque chose comme ça, ce serait très bien. »