L’Ontario comptera 15 circonscriptions de plus
TORONTO – L’Ontario comptera une quinzaine de circonscriptions provinciales de plus lors des prochaines élections qui pourraient avoir lieu au printemps 2018 plutôt qu’à l’automne de la même année, a annoncé la première ministre Kathleen Wynne, le jeudi 4 juin.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault
Les nouvelles circonscriptions provinciales seront créées dans les régions de Barrie, Belleville, Brampton, Durham, Halton, Hamilton, Mississauga, Ottawa, Simcoe, Toronto et York. Elles s’aligneront sur les nouvelles circonscriptions fédérales qui seront étrennées lors du scrutin d’octobre.
« Au cours de la dernière décennie, la population a connu une forte croissance dans plusieurs régions de l’Ontario. Des circonscriptions se sont ainsi retrouvées avec substantiellement plus d’électeurs que la moyenne provinciale », déclaré Mme Wynne à la presse parlementaire.
L’Ontario comptera au final 122 circonscriptions provinciales et 121 circonscriptions fédérales. Le nord de la province retiendra ses 11 circonscriptions provinciales, alors que la région en compte une dizaine au fédéral.
« Nous croyons que c’est important que les communautés du nord continuent d’avoir une représentation efficace », a insisté Mme Wynne, le 4 juin.
Élections printanières?
Le clan libéral à Queen’s Park entrevoit aussi la possibilité de déplacer les élections provinciales de l’automne au printemps pour éviter, entre autres, d’entrer en concurrence directe avec les élections municipales, toujours à la fin octobre.
Cette mesure devrait faire l’objet d’un projet de loi du gouvernement, à l’automne.
« Dans les mois à venir, nous pourrons aussi discuter des idées qu’explore notre gouvernement dans le but de favoriser une plus grande participation du public au processus électoral », a indiqué la ministre Madeleine Meilleur qui, à titre de Procureure générale, parraine la réforme électorale. « Ces mesures devraient résulter dans une province plus juste et inclusive. »
Au nombre des mesures à l’étude, Mme Wynne a cité la possibilité de « renforcer les règles en matière de publicité électorale par les tiers » sans toutefois fixer d’objectifs précis. « C’est quelque-chose qui mérite d’être étudié », a laissé entendre la première ministre, ajoutant qu’il s’agit à la base d’une recommandation du Directeur général des élections (DGÉ) et d’une requête « de tous les partis dans la Législature ».
La troupe libérale à Queen’s Park a aussi évoqué la possibilité d’inscrire « provisoirement » les jeunes de 16 à 17 ans à la liste électorale pour les « engager davantage » dans le processus démocratique. L’âge minimal pour voter aux élections provinciales demeurerait toutefois fixé à 18 ans. Une telle mesure serait à l’essai en Nouvelle-Écosse et au Québec, notamment.
La première ministre Kathleen Wynne s’est par ailleurs montrée ouverte « aux nouvelles technologies », comme le vote électronique, pour encourager la participation du public aux élections. Mais elle a dit vouloir y aller doucement le temps que soit éprouvée cette technologie, qui a connu des ratés lors de récentes élections municipales.