L’Ontario veut encourager davantage le recyclage
TORONTO – Le gouvernement libéral de l’Ontario revient à la charge avec un projet de loi qui encouragerait les industries à transformer leurs déchets en nouveaux produits, en leur exigeant d’assumer l’entière responsabilité de leurs produits et de l’emballage.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault
Les commerces, les industries et les institutions de l’Ontario produisent trop de déchets et ne recyclent pas assez, affirme Glen Murray, ministre de l’Environnement et de l’Action en matière de changement climatique.
Ces trois secteurs, dont la gestion des déchets est de compétence provinciale, rabaissent d’ailleurs autour des 25% le taux global de réacheminement de la province alors que la proportion de recyclage dans le secteur résidentiel, qui est de compétence municipale, avoisine les 66%.
« Nous nous tournons vers une économie circulaire », a expliqué M. Murray à sa sortie de la Législature, jeudi 26 novembre. « Nous allons favoriser la réutilisation des ressources. Nous n’aurons plus autant besoin de ressources vierges. »
Le projet de loi pour un Ontario sans déchets exigerait aux commerces et industries d’assumer l’entière responsabilité du programme des boîtes bleues, enlevant ainsi le fardeau financier qui pèse sur les contribuables fonciers municipaux. Le tout dans le but d’encourager les entreprises à concevoir des produits plus durables, réutilisables et facilement recyclables.
La nouvelle règlementation, si adoptée par Queen’s Park, éliminera par ailleurs les frais d’intendance environnementale qui sont refilés aux consommateurs, comme c’est le cas pour les pneus ou certains appareils électroniques.
Ce n’est pas la première fois que le gouvernement libéral de l’Ontario cherche à faire adopter un projet de loi pour encourager le recyclage dans les secteurs commercial, industriel et institutionnel. Deux autres tentatives ont avorté depuis 2011. « C’était difficile dans une situation de gouvernement minoritaire », a fait remarquer Glen Murray.