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La gouverneure générale Mary Simon prend la parole lors d'une célébration à Iqaluit marquant le 25e anniversaire de la création du Nunavut, le lundi 1er avril 2024. Crédit image: THE CANADIAN PRESS/Dustin Patar

OTTAWA — La gouverneure générale Mary Simon a suivi près de 228,7 heures de cours depuis sa nomination en 2021, soit une moyenne de près de 6 heures par mois, ou encore 90 minutes par semaine. 

C’est ce qu’a indiqué le bureau de la gouverneure générale à la suite de nos questions précisant que ces leçons de français ont coûté 34 592,33 $ aux contribuables canadiens. Nommée comme gouverneure générale en 2021 par Justin Trudeau, elle avait promis à ce moment d’apprendre le français, étant bilingue en anglais et en inuktitut. En décembre 2023, Rideau Hall affirmait qu’elle avait atteint à ce moment 184 heures de cours dans la langue de Molière.

Mary Simon affirme prendre des leçons de français chaque semaine. « Les critiques adressées envers mon français n’étaient pas vraies », a-t-elle dit dans une récente entrevue avec le Réseau de télévision des peuples autochtones.

« Je peux parler un peu français, mais je suis bien meilleure pour lire et comprendre le français », soutient-elle.

« Apprendre une langue à mon âge n’est pas facile, mais je le fais chaque semaine. Je prends des leçons chaque semaine à la fin de mes journées de travail. Je travaille à temps plein, alors que je ne suis pas à l’école à temps plein », se défend-elle.

Son inaptitude à parler français lors d’une visite dans un organisme de la région de Québec a fait l’objet de multiples reportages dans les dernières semaines dans les médias québécois. Cette dernière avait même dû annuler une autre visite dans un organisme de Québec suite à la controverse. 

Mais cette dernière a profité de sa visite dans la capitale québécoise pour passer une fin de semaine avec une famille francophone de trois enfants ne parlant pas anglais dans le but de « s’imprégner de la langue, de l’identité et de la culture et de se pratiquer à converser en français », signale Rideau Hall. 

Suite à cette visite, l’ancienne journaliste de CBC avait déclaré « comprendre l’importance du français pour les Canadiens et Canadiennes francophones » et que parler inuktitut « fait partie intégrante de son identité et de son engagement envers les langues autochtones ».

Dans son entrevue, Mary Simon soutient avoir été honnête dès le départ du processus de nomination pour trouver la successeure de Julie Payette « que j’étais bilingue, mais pas en français, mais que j’étais déterminé à l’apprendre ». Sur les critiques envers son français, Mme Simon considère que c’est important de « regarder qui elle est comme personne » avant tout.

« Pourquoi j’ai été nommée gouverneure générale? Parce que le Canada était prêt à nommer une gouverneure générale autochtone et j’avais cette expérience que les gens voulaient », avance-t-elle.

Récemment, c’est le mari de Mary Simon qui avait fortement repoussé les critiques des politiciens et médias qu’avait reçues sa femme concernant son français. Dans une longue publication sur Facebook, Whit Fraser avait qualifié les reportages des médias québécois concernant sa femme de « série croissante de conneries ».