Nina Kucheran à la poursuite de son rêve olympique

Nina Kucheran natation Ontario Sudbury sport
La nageuse a brillé aux championnats NCAA (compétition nationale) où elle a terminé 10e sur le 200m. Gracieuseté

SUDBURY – Au sortir d’une saison universitaire historique, la nageuse originaire du Nord de l’Ontario se lance dans une carrière professionnelle avec pour objectif de se qualifier pour les Jeux olympiques de Paris 2024. 

Vraie battante, Nina Kucheran n’est pas du genre à se laisser abattre par les déceptions. Malgré une qualification pour les championnats du monde à Doha qui lui a échappé lors des essais à Toronto en mars dernier, la Franco-Ontarienne a le regard tourné vers l’avenir et plus précisément l’été 2024. C’est bien évidemment les Jeux olympiques à Paris que vise la native de Sudbury. 

« Ma non-qualification pour les championnats du monde n’a pas d’incidence sur les Jeux olympiques. C’est totalement séparé. Ça aurait été bon si j’avais pu me qualifier pour les Mondiaux mais ça n’aura pas un gros impact », confie-t-elle, concentrée sur les qualifications pour les Jeux en mai 2024, à Montréal. « Mes compétitions cet été et tout ce que je vais faire, c’est pour me préparer pour ces qualificatifs. » 

Le chemin jusqu’à Montréal est encore long mais la nageuse qui sort d’une formidable saison collégiale avec l’Université de Floride, est sur une bonne dynamique alors qu’elle commence tout juste sa carrière professionnelle. 

« Je viens de finir ma dernière année au niveau collégial avec l’Université de Floride. Je vais maintenant intégrer l’équipe professionnelle. C’est ma première année en étant une athlète professionnelle. Donc je suis vraiment excitée », indique-t-elle. 

Une saison universitaire fantastique

L’année à l’université de Floride a été historique pour Nina et ses coéquipiers et coéquipières de l’équipe de natation. Collectivement, ils ont remporté le championnat SEC (conférence sud universitaire) à la fois chez les hommes et les femmes pour la première fois depuis 1993.

Individuellement, Nina Kucheran a brillé avec une quatrième place sur le 100m brasse et surtout quatre records de l’université battus cette saison sur 100 et 200m brasse mais aussi sur 200 et 400m quatre nages. 

Nina Kucheran a porté haut les couleurs des Gators de l’Université de Floride. Crédit : Florida University Athletics

« C’était vraiment spécial pour moi de gagner en équipe. C’était notre gros objectif de la saison. C’était aussi très excitant de battre ces records de l’école », se réjouit-elle.

Elle a également brillé aux championnats NCAA (compétition nationale) où elle a terminé 10e sur le 200m, sa discipline de prédilection et 7e en équipe sur le relais 400m quatre nages. Cela lui a valu des honneurs All American sur les deux disciplines.

Intégrer l’équipe canadienne

Maintenant, place au monde pro! Sa première compétition en tant que professionnelle aura lieu à la fin du mois de juin du côté de Sarasota en Floride. Une étape de plus dans sa préparation pour le gros événement de l’été au niveau national, les championnats canadiens qui auront lieu du 1 au 6 août à Toronto. Les objectifs pour cette échéance et pour l’avenir sont clairement affichés par la jeune Sudburoise. 

Nina Kucheran espère représenter le Canada à Paris en 2024. Source : Instagram ninakucheran

« Je m’entraîne tous les jours dans le but de préparer cette grosse compétition. J’aimerais juste améliorer mes propres temps personnels et essayer d’intégrer l’équipe nationale. J’en suis très proche en étant quatrième dans le pays », indique-t-elle.

« Je vais ensuite continuer à m’entraîner ici à l’Université de Floride, faire des compétitions internationales et américaines pour m’exposer à des épreuves « élites » et affronter les meilleures. Ensuite, dans un monde parfait, j’espère faire partie de l’équipe olympique l’année prochaine et aller à Paris. Je vais faire tout ce que je peux à l’entraînement et en compétition pour réaliser ce rêve! »

Dans son viseur au niveau national, les meilleures nageuses de brasse du pays se nomment Sophie Angus, Rachel Nicol, Avery Wiseman ou encore Kelsey Wog. Si elle parvient à tirer son épingle du jeu, elle pourra ensuite se frotter aux médaillées olympiques comme Lydia Jacoby et Anna Elendt à qui elle a déjà pu se mesurer au niveau collégial puisqu’elles nagent toutes les deux pour l’Université de Texas.

Le rendez-vous est pris pour affronter ses rivales dans les bassins parisiens en 2024.