Plaidoyer pour l’unité de la francophonie canadienne

Jean-Marc Fournier, ministre québécois des Affaires intergouvernementales, et Marie-France Lalonde, ministre ontarienne responsable des Affaires francophones. Archives

TORONTO – Le 150e anniversaire de la Confédération canadienne l’an prochain doit être une occasion pour les francophones d’un bout à l’autre du pays de « se connaître et se reconnaître », exhorte Jean-Marc Fournier, ministre québécois des Affaires intergouvernementales.

FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault

Les célébrations de 2017 doivent être « un regard tourné vers l’avenir » bien plus qu’une revue historique, selon l’élu, qui reconnaît d’emblée qu’il y a « des éléments dans le passé » touchant la minorité francophone qui sont « éminemment critiquables ».

Alors que le Règlement XVII en Ontario et la loi Thornton au Manitoba ont marqué au fer rouge les francophones durant le premier siècle de la Confédération, le ministre québécois dit que le Canada a changé au cours des 50 dernières années et que le français est vu de plus en plus comme un « avantage ».

« Nous sommes en train de réussir ce qu’était l’idée originale » d’un pays où se côtoient deux langues et deux cultures, affirme M. Fournier à #ONfr. « Je pense que nous sommes rendus à un point aujourd’hui où il est possible d’envisager l’avenir différemment de ce que racontent nos livres d’histoire », ajoute-t-il. « Nous sommes en train de nous donner une chance pour l’avenir. »

L’élu de Montréal note que plusieurs provinces à majorité anglophone au Canada font aujourd’hui activement la promotion de l’immersion française dans les écoles anglaises et manifestent une volonté d’atteindre des cibles d’immigration francophone.

Circuit touristique

M. Fournier croit qu’il serait important de créer un circuit touristique francophone pancanadien comme legs du 150e. Il y voit un avantage économique indéniable, en plus d’une occasion de permettre aux francophone à travers le Canada de « se découvrir et se redécouvrir ».

Le ministre des Affaires intergouvernementales à Québec dit que son gouvernement provincial est engagé à défendre et promouvoir la francophonie canadienne, rôle qu’il a joué de façon sporadique depuis la « Révolution tranquille » dans les années 1960.

Jean-Marc Fournier dit qu’il s’affaire à faire connaître dans sa province la vitalité des communautés francophones en milieu minoritaire au pays. « Si le Canada a changé, le Québec a changé aussi », a-t-il signalé à #ONfr en marge de la Conférence ministérielle sur la francophonie canadienne à St. John’s, fin juin. « Nous faisons partie d’une même famille. Chacun avec nos points d’ancrage ».