Près de 150 étudiants pour la première rentrée en septembre de l’UOF

L'Université de l'Ontario français, au 9 rue Lower Jarvis. Crédit image: Rudy Chabannes

TORONTO – Près de 150 étudiants sont attendus en septembre à ce moment-ci à l’Université de l’Ontario français (UOF) pour la rentrée de l’automne. Un chiffre qui pourrait aussi continuer d’augmenter, selon le nouveau recteur de l’établissement Pierre Ouellette.

« En janvier, on avait moins de 40 demandes d’admission, en date de la semaine dernière, on en avait reçu tout près de 400-450. Moi je n’étais pas là, mais le travail que l’équipe a fait entre la situation de janvier et aujourd’hui est littéralement énorme. On voit la très grande différence, c’est le jour et la nuit… On a approuvé 327 candidatures d’admissions et sur ces 327, 148 ont été acceptées. Ces 148 vont pouvoir venir étudier chez nous à l’automne », a expliqué Pierre Ouellette en entrevue à ONFR+.

À ces chiffres, il faut aussi ajouter quelques dizaines d’étudiants suivant des programmes microcrédit.

Selon les plus récents chiffres du Centre de demande d’admission aux universités de l’Ontario (OUAC), la grande majorité des confirmations d’admissions seraient des candidats qui ne seraient pas issus des écoles secondaires. Seulement un élève en provenance du système scolaire ontarien aurait choisi l’UOF comme premier choix pour un total de quatre confirmations. Est-ce que l’UOF est destiné à devenir une université de second ou troisième choix pour les élèves en provenance du secondaire?

« Non. C’est vrai qu’il n’y en a pas beaucoup, mais il y a plusieurs raisons pour expliquer ça. On a essentiellement raté la fenêtre de présentation des programmes dans les écoles du secondaire et c’est vraiment hors de contrôle de l’UOF. Ce n’est pas juste une affaire de un an non plus. Tu vas voir des élèves en 10e année, en 11e année et au début de la 12e année, alors il faut qu’ils nous entendent parler de l’UOF plus souvent. Ce n’est pas un cycle de 12 mois, c’est au moins 24 mois et sinon beaucoup plus », soutient l’ancien dirigeant de Radio-Canada.

L’UOF a été le choix des décideurs pour remplir aux exigences d’une université de langue française dans le sud-ouest, mais aussi pour pouvoir donner un choix aux francophones de la province, rappelle l’ancien recteur de l’Université de Hearst.

« Notre priorité est d’attirer des étudiants du secondaire de l’Ontario… Est-ce qu’on est satisfait de nos chiffres de recrutement cette année? Oui, compte tenu des circonstances. Mais continuer de recruter dans les écoles du sud-ouest va rester une priorité », souligne celui qui affirme avoir été approché par les dirigeants de l’UOF pour prendre le poste.

Le recrutement : une priorité

Ce dernier, qui a été nommé à la barre de l’institution franco-ontarienne il y a près d’un mois voit deux priorités à court terme.

« De un, il faut que la rentrée soit réussie, donc que les étudiants qui aient choisi l’UOF aient une bonne expérience et deux il faut commencer à préparer le recrutement qu’on va faire pour l’automne prochain. Ce sont nos deux priorités en pensant que la grosse priorité de l’UOF actuellement est le recrutement. »

Le recteur de l’UOF Pierre Ouellette.

Mais il n’est pas toutefois question d’établir des cibles comme ça avait été le cas dans les précédentes années à l’institution torontoise. Le chiffre de 200 étudiants avait souvent été mentionné pour parler de la cohorte de 2020-2021.

« Je ne veux pas tomber dans le piège de mettre des cibles. Je pense que ça nous a fait mal dans la dernière année quand on a dit « on s’attend à avoir tant d’étudiants en septembre ». Il faut être patient, une université ne se bâtit pas en trois semaines, trois mois ou trois ans. C’est vraiment un projet qui va s’inscrire dans la durée et je ne veux rien promettre au niveau du recrutement, mais il faut voir une progression dans le recrutement. »

Une rentrée en personne si possible

Ce dernier dit avoir visité le site de l’établissement dans les derniers jours et admet que la construction est quasiment finie. L’institution s’attend à recevoir des étudiants en personne dans quelques mois.

« Mais il ne faut pas oublier qu’on fonctionne avec un modèle de co-modalité. Donc ça veut dire que quand on est dans un cours, on peut suivre le cours en personne ou à distance… Nos professeurs ont été formés et sont prêts à toute éventualité… et la co-modalité va vraiment nous servir dans ce cas-ci », rappelle le recteur.

Arrivé en poste il y a quelques jours, le recteur n’a pas encore parlé avec la nouvelle ministre Jill Dunlop, mais admet avoir parlé avec son personnel du ministère des Collèges et des Universités et la ministre des Affaires francophones Caroline Mulroney.

« Jusqu’à maintenant, la transition se fait très très bien. Malgré que Mme Dunlop va être occupée, je sais qu’elle a un background de relations de travail avec les francophones… Je pense que ça augure bien et j’ai hâte de la rencontrer ».

La rentrée débutera le 7 septembre à l’UOF.