Prix de la musique de la capitale : les francophones cartonnent

Mélanie Brûlée lors des Prix de la musique de la capitale. Crédit image : Simon Lefranc
Mélanie Brûlée lors des Prix de la musique de la capitale. Crédit image : Simon Lefranc

Les artistes francophones ont fait bonne figure lors de la troisième remise des Prix de la musique de la capitale organisé par la Coalition de l’industrie de la musique d’Ottawa. Le groupe LGS est allé chercher le prix de l’album de l’année, Les rats d’swompe se sont mérités le prix du spectacle de l’année. Céleste Lévis s’est distinguée pour la chanson primée (single) avec Ça passera.

« Tu ne t’attends jamais à ça même si tu es nominé! », lance le batteur des Rats d’swompe, Simon Joly, en entrevue avec ONFR+.

« Le trophée est magnifique! Les détails qui sont mis dedans du début à fin. Tu vois que c’est de l’art. Même les gens qui ne jouent pas de la musique peuvent comprendre ce que c’est. Ils ont mis vraiment le paquet », se réjouit-il.

« C’est le fun de se faire reconnaître parmi tant de talents », ajoute le violoncelliste du groupe, Patrick Pharand.

« C’est une reconnaissance communautaire. Être à Ottawa, être chez nous. On fait de la musique un peu partout mais quand on revient dans notre ville, les gens nous connaissent et nous respectent. Ça fait du bien aussi d’être accepté par la communauté anglophone », renchérit-il.

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Patrick Pharand et Simon Joly. Crédit image : Simon Lefranc

Du côté de LGS, connu pour ses albums techno-trads, il s’agit d’un grand changement que celui du dernier album puisque le groupe évolue de plus en plus vers la pop. « C’est un trip que j’ai toujours voulu faire. J’ai grandi à écouter du Prince, Michael Jackson, du Backstreet Boys. Pendant 20 ans j’ai voulu faire un disque comme celui-ci mais l’on osait jamais », raconte le membre du groupe, Michel Bénac.

« On est un band en premier lieu qui fait des spectacles. On s’est concentré sur ce disque, ça nous a sorti de la noirceur. On a sorti un album de party en pandémie quand les gens étaient tristes. J’espère que cette reconnaissance va aider les gens à découvrir ce disque et va leur faire du bien », renchérit-il.

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L’artiste Michel Bénac. Crédit image : Simon Lefranc

Nominé au prix du nouvel artiste de l’année, l’auteur-compositeur de folk-traditionnelle Vincent Bishop est reparti sans trophée mais s’est tout de même dit satisfait de l’événement.

« Je ne pensais pas que je pouvais me retrouver en nomination en tant qu’artiste francophone dans une coalition majoritairement anglophone. C’est bien qu’ils peuvent inclure des artistes francophones », soutient-il. « Avoir été nommé a été un honneur. Je n’ai pas gagné mais juste être nominé ça vaut beaucoup pour moi. »

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L’artiste Vincent Bishop. Crédit image : Simon Lefranc

La nouvelle directrice générale de la Coalition de la musique d’Ottawa, Mélanie Brûlée, en était à sa première présentation devant la communauté artistique de la capitale nationale. « C’était fou! Tellement une belle soirée! Il y avait beaucoup de monde. Les gens étaient contents. C’est la première fois qu’on a été capable de célébrer ensemble », lance-t-elle.

« Je connais bon nombre de gens juste de nom. Je sais que c’est une communauté assez rapprochée. Quand tu rentre dans une communauté comme ça, tu te demande ce qu’ils vont penser de toi, s’ils vont t’aimer », se remémore-t-elle. « J’ai été très bien accueillie. »

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L’artiste Mélanie Brûlée. Crédit image : Simon Lefranc