Rémi Sabourin réélu à la tête de l’AEFO
MISSISSAUGA – Rémi Sabourin repartira pour un nouveau mandat de deux ans à la tête de l’Association des enseignantes et enseignants franco-ontariens (AEFO). Le syndicat représentant les quelque 10 600 enseignants francophones des 450 écoles à travers la province tenait son assemblée annuelle, cette fin de semaine.
ROZENN NICOLLE
rnicolle@tfo.org | @Rozenn_TFO
M. Sabourin a été choisi par les 160 délégués de l’AEFO présents dans l’hôtel Hilton de Mississauga. Le président sortant l’a emporté face au candidat de la dernière minute, Charles Bisson, qui avait déposé sa candidature samedi matin, peu avant l’ouverture de l’assemblée.
Questionné quelque temps après son élection, Rémi Sabourin s’est dit « très honoré » par ce « gage de confiance des membres ». Pour ce deuxième mandat, il souhaite « continuer à travailler avec l’outil de la collaboration professionnelle lancé après les négociations de 2014 » afin de pouvoir porter les problèmes de tous les membres auprès du gouvernement.
Au poste de première vice-présidente, Gabrielle Lemieux, enseignante à Sudbury, a été préférée à sa prédécesseure, Nathalie Drolet, qui a dû se consoler avec le mandat de 2ème vice-présidente.
La violence au cœur des préoccupations
La ministre de l’Éducation de l’Ontario, Indira Naidoo-Harris, a donné un discours peu après l’ouverture de l’assemblée samedi matin. Ovationnée par son auditoire, la ministre, récemment arrivée à ce poste, n’a pourtant pas fait de grande déclaration. Elle a réitéré le soutien et l’implication de son ministère au développement d’initiatives comme l’Université de l’Ontario français, et a mentionné sa volonté de voir reculer la violence dans les salles de classe.
Lors de la période des questions, les délégués de l’AEFO ont fait part de leurs inquiétudes, et ont dénoncé le manque de personnel qualifié. La ministre a répondu en promettant d’investir 223 millions de dollars cette année pour embaucher plus de 800 enseignants et 1 600 aide-enseignants ainsi que six millions pour le bien-être dans les salles de classe.
La députée du Nouveau Parti démocratique (NPD), Peggy Sattler, a, elle aussi, largement repris ce sujet dans son allocution dimanche matin. « La violence se normalise et c’est absolument inacceptable » a-t-elle martelé. Un problème dû, selon elle, en grande partie, au manque de ressources, au manque de collaboration avec les communautés, mais également à un système de financement obsolète
Mme Sattler a également promis, en cas d’arrivée au pouvoir du NPD, la fin du système d’évaluation standardisé de l’Office de la qualité et de la responsabilité en éducation (OQRE), loin de faire l’unanimité au sein du corps enseignant.