Rentrée scolaire et COVID-19 : pas de fermeture d’écoles au programme
À quelques jours de la rentrée scolaire en Ontario, une question brûle les lèvres des parents d’élèves : quelles seront les mesures sanitaires liées à la COVID-19 auxquelles leurs enfants seront soumis?
L’été touche à sa fin, une période estivale marquée par une levée presque complète des restrictions sanitaires qui ont régi les affaires pendant deux années.
Pour des raisons évidentes, l’une des périodes critiques durant la pandémie – qui sévit toujours – est la rentrée scolaire et ses nombreux dilemmes, autant pour le gouvernement que pour les acteurs du secteur.
Cependant, cette rentrée, le programme du ministère de tutelle semble plus tranché que jamais, la note de service adressée le 5 août dernier par le ministère de l’Éducation aux responsables des conseils scolaires et des écoles, ayant pour objet « Les mesures de santé et de sécurité dans les écoles pour 2022-2023 » et dont ONFR+ détient copie est en faveur d’un retour à la normale qui veut s’inscrire dans la durée.
Pas question de fermer les écoles
Dans une autre note cachetée le même jour par le Bureau du médecin-hygiéniste en chef de la province et dont ONFR+ détient également copie, il est mentionné que « le ministère de l’Éducation n’exigera plus des écoles et des fournisseurs de services de garde qu’ils signalent les absences au moyen de l’outil de déclaration des absences (ART) pour la surveillance individuelle des écoles et/ou des conseils scolaires ».
Le même document stipule plus loin que cette tâche de surveillance des absences incombe cette année aux écoles et aux fournisseurs de services de garde eux-mêmes.
En d’autres termes, fini la fermeture d’école pour cause de COVID-19 puisque le gouvernement se fiait à ce taux d’absentéisme imputable à la pandémie pour prendre les décisions de fermer les écoles ou pas.
Le présentiel pour « se remettre sur la bonne voie »
Quant à savoir s’il faut dispenser les cours en présentiel, en distanciel ou en système hybride, le document du ministère de l’Éducation est sans équivoque : il privilégie le présentiel afin de « favoriser la réussite scolaire ».
Et pour preuve, l’une des cinq mesures clés annoncées pour ce retour scolaire est de « faire en sorte que les enfants retournent en classe, sans retard, et bénéficient d’une expérience scolaire complète incluant des activités parascolaires comme des activités sportives, des groupes de musique et des sorties éducatives », peut-on lire sur la note.
Contacté à ce sujet par ONFR+, le ministre de l’Éducation de la province, Stephen Lecce déclare : « Le plan de rattrapage de notre gouvernement est conçu pour garder les élèves dans des salles de classe sûres sans interruption, c’est pourquoi nous avons suivi les conseils d’experts du médecin hygiéniste en chef de l’Ontario, alors que les enfants retournent en classe en septembre. »
Et de poursuivre : « Le plan de rattrapage vise à aider les élèves à se remettre sur la bonne voie, à acquérir des compétences de vie et professionnelles et à profiter du plein retour des clubs, des sports et des programmes parascolaires – essentiels pour la santé physique et mentale des élèves. Cela commence par être en classe pendant toute l’année, avec une expérience scolaire complète, associée à des soutiens historiques en matière de santé mentale et de tutorat. »
Tombe le masque qui veut
Une petite consolation toute de même pour les plus rigoristes puisque l’apprentissage à distance reste une option si la famille l’exige.
« Nous reconnaissons également qu’il est important de soutenir les parents dans leur choix et nous permettons donc à ceux qui pensent que cette solution est la bonne pour leur famille de choisir l’apprentissage à distance au cours de la prochaine année scolaire, même si le gouvernement préconise le retour à l’apprentissage en personne », lit-on sur le plan de rattrapage.
La même clarté de réponse caractérise cet autre sujet qui divise, celui du port du masque. Là encore, la circulaire est claire comme l’eau de roche : « Dans le prolongement de cette orientation, et selon les conseils du Bureau du médecin hygiéniste en chef, le port du masque ne sera pas obligatoire pour les élèves, le personnel et les visiteurs dans les écoles, les bureaux des conseils scolaires ou dans les transports scolaires. »
Dans ce sens, le ministère recommande fortement aux conseils scolaires et aux écoles de mettre en place et promouvoir « activement » des environnements scolaires qui respectent le choix de tout le monde.
Toutefois, le premier médecin de la province prévient qu’il n’est nullement exclu de réintroduire des mesures dans les écoles si une nouvelle variante « préoccupante » montre le bout de son ADN cet hiver.