Scarborough-Guildwood et Kanata-Carleton élisent leur député provincial

Les bureaux de vote seront ouverts de 9h à 21h, jeudi. Archives ONFR+

TORONTO – Les Ontariens retournent aux urnes jeudi, à la faveur d’élections partielles, pour élire les députés provinciaux qui représenteront les circonscriptions de Scarborough-Guildwood et Kanata-Carleton, après les départs de la députée libérale Mitzie Hunter et de la ministre des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires Merrilee Fullerton.

Kanata-Carleton, terre historiquement conservatrice, est une circonscription de l’Est de l’Ontario dont une partie de la ville d’Ottawa, non représentée à l’Assemblée législative de l’Ontario depuis la démission subite de la députée du Parti progressiste-conservateur Merrilee Fullerton, en mars dernier. L’ex-ministre occupait ce siège depuis 2018.

Six candidats sont en lice pour la remplacer. Parmi ceux-ci, les favoris des quatre principaux partis siégeant à Queen’s Park : Sean Webster pour le Parti progressiste-conservateur (PPC), Melissa Coenraad pour le Nouveau Parti démocratique (NPD), Karen McCrimmon, ancienne députée fédérale pour le Parti libéral de l’Ontario et Steven Warren pour le Parti vert de l’Ontario.

Sean Webster (PPC), Melissa Coenraad (NPD), Karen McCrimmon (PL) et Steven Warren (PV) se présentent dans Kanata-Carleton. Source : comptes Twitter des candidats. Montage ONFR+

La candidate Jennifer Boudreau représente le parti New Blue, tandis que Josh Rachlis se présente comme candidat indépendant.

Selon Peter Graefe, politologue à l’Université McMaster, « avec une très forte candidate à Kanata-Carleton, le Parti libéral aurait la possibilité d’augmenter sa très faible présence à Queen’s Park ». Ajoutant qu’« il serait quand même ironique si ce gain venait avec un revers à Scarborough-Guildwood ». 

Scarborough-Guildwood, bastion libéral

Scarborough-Guildwood, quartier est de Toronto, est en effet un bastion libéral, abandonné en mai dernier par la députée Mitzie Hunter, qui siégeait depuis 10 ans et qui s’était lancée dans la course à la mairie de Toronto, sans succès.

Ce ne sont pas moins de 12 candidats qui se disputeront le siège avec, côté libéral, Andrea Hazell, côté néo-démocrate, Thadsha Navaneethan, côté progressiste-conservateur, Gary Crawford, conseiller municipal d’un quartier de Scarborough depuis 13 ans, et enfin, côté Parti vert, Tara McMahon.

« Le Parti progressiste-conservateur a beaucoup investi à Scarborough avec un candidat chevronné. Une victoire pour M. Crawford aiderait le premier ministre Ford à redorer son argument qu’il est populaire dans la ville de Toronto », commente M. Graefe.

Andrea Hazell (PL), Thadsha Navaneethan (NPD), Gary Crawford (PPC) et Tara McMahon (PV) sont candidats dans Scarborough-Guildwood. Source : comptes Twitter des candidats. Montage ONFR+

« Pour le NPD, une victoire à Scarborough serait utile, car si le parti veut gagner aux prochaines élections provinciales, il doit se montrer capable de gagner des sièges dans les banlieues qui ont historiquement été gagnés par les libéraux et les conservateurs. »

Les huit autres candidats dans la course sont Danielle Height du Nouveau Parti bleu, Paul Fromm du Canadians’ Choice Party (CCP), Tony Walton de Stop the New Sex-Ed Agenda et plusieurs candidats indépendants : Kevin Clarke, Abu Alam, John Turmel, Reginald Tull, Habiba Desai.

Faible taux de participation au vote par anticipation

Dans son dernier communiqué datant du 22 juillet, Élections Ontario rapporte les chiffres préliminaires de vote par anticipation, indiquant que 6 664 électeurs (représentant 7,3% de tous les électeurs inscrits) à Kanata-Carleton et 2 565 électeurs (représentant 3,6 % de tous les électeurs inscrits) à Scarborough-Guildwood ont voté par anticipation.

Une baisse notable puisque, à titre de comparaison, les votes par anticipation pour l’élection générale de 2022 étaient de 8 027 électeurs (soit 9 % des inscrits) à Kanata-Carleton et de 6 184 électeurs (soit 8,8 % des inscrits) à Scarborough-Guildwood. 

 « On a vu des taux de participation très faibles pour le vote par anticipation, ce qui semble indiquer que les partis ont de la difficulté à trouver et à motiver leurs sympathisants. Avec un faible taux de participation, on ne peut pas vraiment tirer de grandes conclusions des résultats », conjecture le politologue Peter Graefe.