Stéphane Sarrazin compte « améliorer la situation de la francophonie ontarienne »
[ENTREVUE EXPRESS]
QUI :
Originaire d’Alfred dans l’Est ontarien, Stéphane Sarrazin est député provincial sous la bannière des progressistes-conservateurs depuis 2022. Il fut le maire du canton d’Alfred et Plantagenet et avant ça, électricien.
LE CONTEXTE :
D’abord adjoint parlementaire au ministre de l’Énergie, Todd Smith, M. Sarrazin est le nouvel assistant parlementaire de la ministre associée déléguée aux Petites Entreprises et de la ministre des Affaires francophones, Caroline Mulroney.
L’ENJEU :
Le député franco-ontarien prend la relève de Natalia Kusendova au poste d’adjoint parlementaire au ministère des Affaires francophones. Il prévoit oeuvrer dans la continuité, tout en renforçant les liens avec l’entrepreneuriat francophone en Ontario.
« Dans quels dossiers allez-vous vous impliquer?
Je représente une communauté francophone, sans doute la plus importante en pourcentage de la population de l’Ontario. Dans notre région, le français est déjà largement utilisé, et nous disposons de services en français qui sont relativement satisfaisants comparativement au reste de la province. Mon objectif est donc d’utiliser cette base pour améliorer l’offre de services en français à travers toute la province.
Comme vous le savez, le budget de cette année a été augmenté, ce qui nous permettra d’améliorer les services offerts aux francophones de l’Ontario, et c’est là ma principale priorité.
Je continuerai à rencontrer les différents organismes francophones, et je suis très enthousiaste à l’idée de travailler avec la ministre Mulroney, une championne de la francophonie ontarienne. Je suis convaincu que nous pourrons accomplir de grandes choses ensemble.
De plus, ayant été nommé adjoint parlementaire au ministère des Petites entreprises, je compte également développer le volet économique en mettant l’accent sur la dimension francophone, en collaborant avec les entrepreneurs francophones. Je suis certain que nous pouvons offrir une représentation bilingue efficace.
Vous avez dirigé une entreprise francophone dans la région de Prescott et Russell par le passé. Pensez-vous être le mieux placé pour ces deux portefeuilles?
Absolument. Ma nomination en tant qu’adjoint parlementaire du ministre de l’Énergie était basée sur mon expertise dans ce domaine, ayant étudié l’électricité. Mais je crois que ma double expérience en représentant les francophones et en provenant du milieu des affaires me positionne de manière cohérente pour ces deux portefeuilles. Je comprends parfaitement ces enjeux.
La vitalité de la francophonie passe aussi par l’économie et son ouverture sur le monde. Avez-vous l’intention de promouvoir cette francophonie dans vos missions parlementaires?
Depuis 2022, je suis chargé de mission pour la région Amérique de l’Assemblée parlementaire de la francophonie, où je collabore avec des parlementaires francophones du monde entier pour renforcer la francophonie. Cette opportunité me permet de faire rayonner la francophonie et de travailler en collaboration avec l’Organisation internationale de la Francophonie. Mon objectif ultime est d’améliorer la situation de la francophonie ontarienne.
Votre prédécesseure était impliquée dans les questions liées aux soins de santé en français? Poursuivrez-vous cet engagement?
Je suis très investi dans le domaine de la santé. Je suis en contact régulier avec de nombreux professionnels de la santé et je consulte fréquemment les équipes de santé familiale ainsi que les médecins de ma région. Je suis conscient des défis auxquels est confronté le secteur de la santé en français, tant dans ma circonscription que dans le reste de la province.
En collaboration avec Fabien Hébert (président de l’AFO), dont c’est la spécialité, nous travaillons sur ces questions et nous envisageons de nombreuses initiatives dans ce domaine, tout en abordant d’autres priorités.
Bien que nous ne soyons peut-être pas encore là où nous souhaiterions être en matière de francophonie en Ontario, je suis convaincu que notre progression continue et nos efforts, pour mettre en place des mesures positives, sont essentiels. »