Traduction : vers une « utilisation accrue » de l’intelligence artificielle au fédéral
OTTAWA — Dans sa mise à jour économique d’automne présentée lundi, le gouvernement Trudeau indique qu’il compte utiliser l’intelligence artificielle (IA) de manière « accrue » pour effectuer la traduction dans la fonction publique.
Le gouvernement fédéral entend mener une stratégie dans le but d’augmenter l’utilisation de l’intelligence artificielle au sein de la fonction publique « afin d’améliorer l’efficience et la prestation des services ».
« Le travail initial sera axé sur les secteurs où l’adoption de l’IA permet le mieux d’améliorer à court terme la qualité et l’efficience des activités du gouvernement, notamment l’utilisation accrue d’outils d’IA en traduction », est-il indiqué dans le document de plus de 300 pages.
Pour ce faire, le Bureau de la traduction sera notamment appelé à décoder le contenu traduit pour « produire des traductions exactes ».
« Le Bureau de la traduction conjugue son expertise linguistique, son savoir-faire technique et son esprit d’innovation pour mettre en place les technologies de traduction et d’interprétation les plus efficaces », précise la mise à jour économique.
Ces mesures feront partie d’une stratégie en matière d’intelligence artificielle, qui sera publiée au printemps prochain. Le fédéral soutient déjà utiliser l’intelligence artificielle pour la traduction, ce qui a « fait tomber les barrières linguistiques et rendu la rédaction et la traduction plus accessibles ».
La mise à jour économique d’automne a été assombrie lundi par la démission de Chrystia Freeland comme ministre des Finances en matinée. Dans une lettre adressée à Justin Trudeau, elle pointe du doigt un « désaccord », notamment sur la façon de dépenser du premier ministre. Elle explique que son désir de « préserver notre capacité fiscale » était incompatible avec la vision du premier ministre.
Le déficit monte à 60 milliards de dollars
En raison de nouvelles dépenses de 21 milliards, le déficit prévu pour 2023-2024 passe de près de 40 milliards à 61,9 milliards de dollars par rapport aux prévisions du budget du printemps dernier. Les 22 milliards de dollars de nouvelles dépenses cette année sont attribuables à près de 16 milliards supplémentaires en lien avec un passif sur les réclamations autochtones ainsi qu’un rajustement pour le soutien lié à la COVID-19 de 4,7 milliards.
Aucun équilibre budgétaire n’est prévu alors que le déficit budgétaire est prévu de se chiffrer à 23 milliards de dollars dans cinq ans, en 2029-2030.