
Un premier service d’établissement pour les immigrants francophones à Temiskaming Shores

TEMISKAMING SHORES – Un nouveau service d’établissement pour les immigrants francophones verra le jour ce vendredi à Temiskaming Shores. Une nouvelle ressource présentée comme essentielle par plusieurs acteurs institutionnels qui espèrent voir une plus grande rétention de ces nouveaux arrivants dans la région.
Ce nouveau service sera inauguré ce vendredi lors d’une cérémonie de coupe du ruban dans les bureaux de l’Association culturelle francophone de l’Ontario (ACFO) pour la région de Temiskaming Shores à New Liskeard.
L’organisme a obtenu un financement de 625 000 dollars sur trois ans pour la mise sur pied du programme, lequel va employer deux personnes à temps plein. La demande de subvention avait été effectuée il y a un peu plus de deux ans dans le cadre de la planification stratégique menée par l’organisme.
« Comme on est une petite région située entre North Bay et Timmins, on n’a pas souvent le support des programmes fédéraux ou provinciaux donc, c’est vraiment un service qui manquait dans notre région », se réjouit André Brock, directeur général de la Chambre de commerce de Temiskaming Shores.
La région de couverture de ce programme s’étend sur toute la région du Temiskaming ontarien, mais aussi à Kirkland Lake.
Un point de rencontre
« Ce qu’on veut avec ce programme c’est que, quand le nouvel arrivant francophone s’installe à Temiskaming Shores, tous les gens sachent qu’il faut le référer vers nous à l’ACFO », explique Annik Boucher, présidente de l’ACFO-Témiskaming.
Parmi les services qui seront proposés, on compte l’accueil, l’orientation et l’aide à l’installation, de l’aide administrative, du soutien à l’intégration communautaire, sociale et culturelle, de l’aide à la recherche d’un emploi, des services aux familles, ou encore des cours de langue en français ou en anglais.

Bien qu’il s’agisse d’un service personnalisé, les employés du service d’établissement ne vont pas faire les démarches pour la personne : « Le but n’est pas d’aller chercher l’emploi pour la personne, mais de la diriger vers le service d’emploi. »
M. Brock souhaite voir des profils différents et qui vont contribuer à l’essor économique en français dans la région : « On espère avoir non seulement des personnes qui vont travailler dans la région, mais qui vont aussi commencer à se lancer en entreprise ».
Si ces services sont destinés à tous les types d’immigrants, ce sont souvent des personnes qui sont déjà arrivées au Canada qui pourraient se diriger vers l’ACFO selon Mme Boucher : « on les prend en main une fois qu’elles sont ici. »
Favoriser la rétention
L’un des objectifs premiers du programme est de favoriser la rétention sur place des nouveaux arrivants. Selon M. Brock, ce problème a toujours été présent, mais il concernait davantage les nouveaux arrivants francophones que ceux anglophones.
« Heureusement, ce ne sont pas tous les nouveaux arrivants qui viennent d’autres pays, plusieurs sont étudiants ou dans le sud de l’Ontario. Tout le monde pense que c’est dur d’avoir de faire venir des gens au nord de l’Ontario, mais c’est encore plus dur de les garder ici. »
Et de conclure : « C’est là que le programme peut faire la différence parce que ça peut être vraiment difficile pour ces personnes qui arrivent en région. En général, ils vont peut-être rester seulement six à douze mois avant de quitter pour le sud de l’Ontario, par exemple ».

Pour l’instant, selon Mme Boucher, impossible d’estimer le nombre de personnes qui pourront bénéficier de ce programme, notamment en raison du peu de connaissances des nouveaux arrivants autour de ces services.
« C’est difficile d’anticiper des chiffres parce que l’objectif, la première année, c’est vraiment de s’établir et tisser des liens. Nos agents d’établissement sont aussi en train de préparer une trousse d’accueil pour les nouveaux arrivants », finit-elle en précisant qu’il y a tout de même trois familles qui se sont déjà présentées pour en savoir plus sur les services offerts.
Pour l’instant, il existe cinq bureaux de services d’établissement dans le nord de l’Ontario comme ceux offerts par le Collège Boréal à Timmins, l’AFNOO dans le Nord-Ouest ou encore ceux opérés par un centre de recherche de l’Université de Hearst à Kapuskasing et le long de la route 11.