Les cinq lauréats des prix RelèveON et l'ensemble des finalistes. Photo ONFR TFO/ Mickael Laviolle

TORONTO – Le Club canadien organisait ce mercredi 5 juin sa septième édition de RelèveOn, un événement visant à récompenser des jeunes talents franco-ontariens dans le monde des affaires qui contribuent activement à l’épanouissement de la communauté francophone dans la province. En plus des prix Jeune cadre, Jeune entrepreneur(e), Jeune leader inclusif(ve) et Jeune professionnel(le) déjà distribués lors des éditions précédentes, une nouvelle catégorie était en jeu : Leader étudiant. 

La soirée a débuté avec le prix Hommage Stéphane Teasdale qui récompense un membre de la communauté francophone qui a eu un impact sur celle-ci à travers ses réalisations personnelles et son mentorat auprès des jeunes. C’est la juge Michelle O’Bonsawin qui a été mise en avant cette année, première personne autochtone à siéger à la Cour suprême du Canada, le plus haut tribunal du pays. 

« C’est avec une grande joie et un grand honneur que je reçois le prix Hommage, a-t-elle réagi à distance. Depuis mes nominations à la Cour supérieure puis à la Cour suprême du Canada, j’ai eu le privilège d’observer la place importante de la langue française dans les travaux et le fonctionnement de nos tribunaux. Je suis très fière de recevoir ce prix.  »

Michelle O’Bonsawin est née à Hammer, une petite ville francophone du nord de l’Ontario et est membre abénakise de la Première Nation d’Odanaka. Photo : ONFR TFO / Mickael Laviolle

Hortense Fanouillère symbole de l’ouverture à l’internationale

C’est le prix de Jeune cadre qui a ensuite vu Hortense Fanouillère, directrice des opérations commerciales internationales chez Axelor, recevoir ce prix qui récompense une leader influente qui dirige et façonne une entreprise en Ontario. Depuis son arrivée en 2020, la jeune femme a contribué à l’ouverture à l’internationale de son organisation qui accompagne les entreprises dans leur gestion au quotidien à travers une suite d’applications métiers Open Source basée sur le Low code/No code.

Elle a d’abord participé à l’ouverture d’une première filiale en Inde afin d’«  explorer le marché asiatique  », puis une autre au Canada, du côté de Toronto. Elle est par ailleurs membre de la French Tech Toronto.

«  C’est une fierté de remporter ce prix qui met en avant la francophonie en Ontario. Voir les talents qui étaient en concurrence avec moi donne vraiment beaucoup d’espoir pour la suite et les talents suivants qui vont arriver en Ontario  », a déclaré la lauréate.

Hortense Fanouillère récompensée pour son ouverture au monde et son caractère innovateur. Photo : ONFR TFO / Mickael Laviolle

Janvier Kakoko au service des étudiants internationaux

Dans la catégorie Leader inclusif, qui met en avant une contribution exceptionnelle qui fait progresser la diversité et l’inclusion dans son milieu de travail ou dans sa communauté, c’est Janvier Kakoko qui a obtenu le prix.

Il est notamment le fondateur d’Elites Academic Network, un réseau de consultants et d’avocats en immigration et en éducation qui viennent en aide aux étudiants internationaux pour accéder aux collèges et universités au Canada. L’une de ses missions est de faciliter l’accès à l’éducation au Canada à des étudiants d’Afrique centrale et australe.

En 2028, il a également créé Landsbridge Landers, une société d’investissement et de gestion immobilière à Ottawa.

«  Mes tout premiers contacts avec le Club canadien se sont fait en 2016. J’étais alors encore étudiant sur le campus Glendon de l’Université de York. J’ai rencontré des personnes déterminées avec une vision claire. RelèveON est pour moi un outil d’inclusion pour les jeunes qui sont passionnés, parfois égarés, et c’est pour cela que nous devons continuer à créer des outils d’inclusion  », s’est réjoui le lauréat du prix de Jeune leader inclusif.

Janvier Kakoko récompensé pour son engagement dans l’inclusion. Photo : ONFR TFO / Mickael Laviolle

Espoir Masiala, un engagement sans faille pour les étudiants de l’UOF

Le nouveau prix Jeune leader étudiant, introduit à l’occasion de cette septième édition, a été décerné à Espoir Masiala, étudiant en Économie et innovation sociale à l’UOF, également juriste de formation de l’Université de Kinshasa. Ce nouveau prix met en avant une étudiant d’une université ou d’un collège francophone qui se démarque par son excellence académique, son leadership et son implication au sein d’une association étudiante ou de la communauté.

Le jeune homme, qui a démontré ses capacités de leader à travers son rôle de président de l’Association étudiante de l’UOF, a réagit ainsi : «  Un gagnant est un rêveur qui n’abandonne jamais. C’est vraiment un honneur mais aussi un réel plaisir de recevoir ce prix qui vient récompenser un combat qui remonte à mon enfance. Celui d’avoir un monde plus juste, plus égalitaire et plus confiant dans les jeunes.  »

Espoir Masiala récompensé pour son excellence académique et les services rendus à la communauté étudiante de l’UOF. Photo : ONFR TFO / Mickael Laviolle

Carl Alphonse, expert juridique en immigration

Avant-dernière récompense distribuée, mercredi soir, le prix du Jeune professionnel récompensant un membre d’un ordre professionnel reconnu ou exerçant une profession qui exige un niveau de savoir spécialisé, est revenu à Carl Alphonse, avocat travaillant dans l’immigration américaine et canadienne avec un accent mis sur l’immigration des affaires et familiale.

Après près de dix ans de travail dans le domaine et plus de 1200 dossiers approuvés aux États-Unis et au Canada, Carl Alphonse a ouvert son propre cabinet : Alphonse Law. Il partage régulièrement son expertise sur les radios francophones.

«  C’est une très belle surprise, a-t-il confié. Je suis très chanceux d’avoir eu les meilleurs clients et d’avoir contribué à réaliser leur rêve de venir au Canada ou aux États-Unis. Ce prix va me permettre de continuer ma mission, il y a beaucoup de travail mais on est prêt pour les défis.  »

Carl Alphonse récompensé pour son expertise juridique dans les dossiers d’immigration au Canada et aux États-Unis. Photo : ONFR TFO / Mickael Laviolle

Mariem Akrout à la pointe de la technologie et de l’énergie

Le dernier prix de la soirée a été attribué à Mariem Akrout, lauréate du prix de Jeune entrepreneure pour la fondation de son entreprise AI Energy dont elle est la directrice générale. Experte dans l’intelligence artificielle et l’énergie, elle a été sélectionnée dans la liste des dix femmes les plus influentes dans le secteur de l’énergie en 2024 par le magazine CIOLook.

Ai Energy, entreprise spécialisée dans l’ingénieurie informatique industrielle, a pour but de permettre aux entreprises pétrolières, minières et plus largement du secteur de l’énergie d’exécuter leurs projets plus rapidement et à moindre coût.

Au-delà de son rôle personnel au sein de l’entreprise, Mariem Akrout a souligné une réussite collective à travers la réception de ce prix de Jeune entrepreuneure.

«  Honnêtement je ne m’y attendais pas, a confié la lauréate sur le podium. Nous, tout ce qu’on a fait, c’est un travail d’équipe. Donc, merci à toute l’équipe de AI Energy pour tous les efforts qu’ils sont en train de faire tous les jours. Ça fait un an et demi qu’on travaille énormément sur beaucoup de recherche et développement. Quand on parle de recherche et développement il faut savoir que c’est 95 % de taux d’échec. Donc 5 % de succès, plus ce prix, c’est parfait!  »

Myriam Akrout, lauréate du prix de Jeune entrepreneure. Photo : ONFR TFO / Mickael Laviolle